La situation demeure tendue au technicum Colonel Ouamrane de Bouira, au lendemain de la bataille rangée qui a eu lieu, avant-hier, quand des personnes étrangères se sont introduites à l'intérieur de l'établissement, et qui s'est soldée par une dizaine d'élèves blessés. Hier matin, pour la deuxième journée consécutive, les élèves ont refusé de rejoindre les classes. Ils ont demandé à l'administration que des mesures doivent être prises suite à ce qui s'est déroulé la veille dans l'enceinte de leur lycée, notamment le départ du surveillant général, le report des examens, des sanctions contre l'élève étant à l'origine des incidents et une plainte contre les agresseurs. Durant la matinée d'hier, une réunion, regroupant les lycéens, les parents d'élèves et les responsables de l'établissement ainsi que le secrétaire général de la direction de l'éducation, a eu lieu. L'objectif étant de calmer les esprits. Mais les élèves, révèlent plusieurs sources, exigent que des mesures de sécurité au niveau de l'établissement soient prises en charge dans les meilleurs délais. A défaut d'une solution, les examens qui débuteront après-demain (dimanche) seront boycottés. A la fin de la réunion, l'administration du lycée s'est engagée à satisfaire quelques points soulevés par les élèves, à savoir l'action en justice contre les agresseurs et la présentation en conseil discipline de l'élève qui est considérée comme étant responsable de ce qui s'est passé. Quant au report des examens et le départ du surveillant général, les responsables du secteur s'y sont opposés. La genèse de l'affaire remonte à mardi dernier, lorsqu'une bagarre a éclaté entre deux lycéennes. L'une a ramené son père le lendemain qui aurait bousculé l'autre, celle avec qui sa fille en était arrivée aux mains. Certains élèves affirment que cette dernière est allée se plaindre auprès du surveillant général qui aurait pris les choses à la légère. C'est à ce moment-là qu'un groupe de jeunes s'est introduit à l'intérieur du lycée. Et ce fut la bagarre générale. Pas moins de dix élèves ont été blessés et évacués à l'hôpital. Certains s'en sont sortis avec des blessures légères. Des lycéens et des parents d'élèves accusent l'administration du lycée qui n'a pas pris en charge ce problème dès le début. Le coordinateur du Cnapest à Bouira estime que «toutes les parties concernées par la sécurité dans les établissements scolaires doivent s'impliquer». Des policiers étaient, hier, en faction devant l'entrée de l'établissement.