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Quand les oubliés pleurent leur sort ....
Logement social à Sétif
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2015

Vivotant dans des conditions inhumaines, des centaines pour ne pas dire des milliers de familles de Sétif, attendent depuis de longues années, un hypothétique logement à caractère social. L'attente de ces gens ne va pas s'estomper à brève échéance d'autant plus que les programmes inscrits à l'actif de l'agglomération sont confrontés à moult problèmes.
Par manque d'ODS (ordre de service), de marchés, d'un rapport du CTC et de résultats du laboratoire concernant le sol, de nombreux chantiers sont à l'arrêt, pour ne pas dire qu'ils n'ont même pas été lancés, au grand dam des demandeurs devant prendre leur mal en patience.
Mentionnant que le secteur de l'habitat qui a connu entre 2005 et 2010, une période faste ponctuée par la réalisation de milliers de logements (tout segments confondus) dans différents coins de la wilaya de Sétif, sera dans l'obligation d'observer un «temps mort» de plus de trois années (2010-2013).
Ce «passage à vide» a, le moins qu'on puisse dire, donné un grand coup de massue à un secteur qui trouve du mal à se relever. Pour preuve, divers projets publics peinent à démarrer. Une telle situation ne pénalise pas uniquement les demandeurs qui attendent sur des charbons ardents, mais met en péril aussi l'existence de bon nombre d'entreprises et de centaines de postes de travail.
Le «frein» a déstructuré un secteur important. La lenteur dans le lancement et la réalisation influe inévitablement sur la distribution. Pour l'illustration, sur les 26 508 logements locatifs publics (LPL) inscrits à l'actif de la wilaya, seulement 5 026 ont été distribués en 2014.
Sur les 5 026, on doit déduire les 1 853 unités réservées à l'absorption de l'habitat précaire (RHP) au niveau de la commune de Sétif où la prise en charge d'un tel volet a délié beaucoup de langues. «Il ne faut pas avoir peur des mots, des centaines de recasés dans le cadre de l'absorption de l'habitat précaire ne sont pas originaires de Sétif où il suffit d'installer une tente ou un taudis pour avoir un logement social. Nous ne pouvons adopter cette manière de faire imposée par des trafiquants qui ont fait de grosses affaires à Ain Trick et ouled H'chich où l'installation de la petite baraque oscillait entre 20 et 30 millions de centimes.
On ne vous apprend rien car ce commerce est connu de tout le monde», fulminent des natifs de la capitale des hauts plateaux guettant la moindre information relative à ce sujet. Certains d'entre eux sont partis vers un monde meilleur avec leur frustration.
Les nécessiteux recalés
Recensés par les commissions de la commune puis de la daïra qui a pris le relais, les «nécessiteux» sont à chaque fois «recalés». Documents à l'appui, leurs recours restent lettres mortes car ils sont directement transférés vers les «archives». Las des promesses non tenues, les anciens demandeurs qui ne voient rien venir, perdent au fil du temps, espoir. Les citoyens rencontrés, crient leur désarroi. S'entremêlant à la colère, la tristesse se lit sur les visages des «oubliés».
Une virée à Combatta (la cité des combattants) nous donne un aperçu du calvaire de bon nombre de Sétifiens entassés dans des surfaces n'excédant parfois pas les 25 m². Ne pouvant répondre à toutes les «invitations» de ces pères de familles qui tenaient tant à nous montrer l'autre face d'une existence insupportable, on s'est contenté d'un échantillon où la vie est presque impossible. «Malgré nos demandes et requêtes, on attend toujours.
Les innombrables promesses n'ont jamais été suivies de concret. Ne sachant pas à quel saint se vouer, on attend. Mais cette attente qui a tué bon nombre de pères de familles perdure depuis des décennies», martèlent nos interlocuteurs. La situation de certaines familles de Tandja (cité Yahiaoui) est presque identique.
L'histoire de la famille M est bouleversante. Frustré de ne pouvoir offrir un toit à ses enfants, le père de Rachid, tombe dans la dépression : «N'ayant pas supporté une hogra ne disant pas son nom, mon père séjourne régulièrement à l'hôpital psychiatrique d'Ain Abassa. Déposé le 19 aout 2009 sous le n°135/C, notre recours a été sans nul doute classé.
Nous profitons d'une telle opportunité pour lancer un appel au Wali pour venir au secours d'une famille au bord d'une déprime totale. Les mots sont impuissants pour vous décrire nos souffrances au quotidien».
La situation d'Ahmed Z, de la rue chouaiya Brahim est aussi bouleversante que la précédente. Occupant avec sa petite famille, un minuscule espace au XC2B23, le sétifien qui a frappé à toutes les portes, reste sans voix : «Notre vie n'est pas celle de citoyens à part entière. Je ne demande rien mais une visite du premier responsable de la wilaya pour qu'il puisse constater dans quel trou vivote une famille».
Le cri de détresse de la famille Fellahi, végétant (le mot n'est pas fort) dans une cave de Tandja, plus précisément au XK01S38, interpelle les consciences: «la cave que nous occupons depuis plus de 15 ans est dépourvue de la moindre aération.
En plus de l'humidité, l'absence du moindre rayon de soleil est à l'origine de graves maladies respiratoires de mes trois enfants. Par manque de moyens nous étions dans l'obligation d'arrêter les soins d'autant plus que certains vaccins dépassent de très loin la solde de mon mari. Diabétique, ce denier qui a donné ses plus belles années à la garde communale ne demande qu'un toit décent à ses enfants malades», tonne, l'épouse en larmes….


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