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Ubu roi en vedette de talk-show
16e FESTIVAL DU THEÂTRE EXPERIMENTAL DU CAIRE
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2004

Avec Les Dieux de la terre de Gebrane Khalil Gebrane, la comédienne palestinienne Imène Aoun signe sa première mise en scène en compagnie de la troupe Ashtar, créée par Edward Mouâlem en 1991 à Ramallah en Cisjordanie. Présente au 16e Festival du théâtre expériemental du Caire, l'œuvre, irriguée par la philosophie taoïste, raconte l'histoire de trois dieux surpris par la vanité des hommes et l'inconséquence de la vie.
Les interrogations qui traversent ce récit sont des interrogations existentielles qui n'ont jamais apporté une réponse convaincante face à la versalité humaine. C'est dans cette atmosphère pessimiste à souhait et plutôt cyclique la scène est noyée de couleurs sombres que se déroule l'essentiel du combat des dieux entre eux et par rapport aux doutes qui les habitent. Le spectacle, sans effets scéniques et scénographiques significatifs, est surtout porté par le texte. Un texte d'une grande densité spirituelle, sauf qu'au théâtre, art visuel également, « le dire » ne pouvait suffire. Les Dieux de la terre étaient handicapés par un manque de lisibilité évident. Il manquait ce petit quelque chose ô combien important ! pour éclairer pleinement l'esprit fabuleusement fertile de l'écrivain le plus représentatif des affres de l'exil. Entre le texte et la mise en scène, la corrélation n'était pas toujours au rendez-vous. Notons qu'Imène Aoun a été désignée la meilleure interprète en 1996 pour son rôle poignant de vérité dans Les Martyrs reviennent cette semaine, une nouvelle de Tahar Ouettar, mise en scène par Sameh El Hijazi. La pièce vénézuélienne L'Aquarium de poissons, produite par la troupe du Théâtre national de la ville de Caracas, inscrit d'emblée son projet esthétique dans le registre de la satire tragique. L'odyssée malheureuse de neuf poissons sortis de leur bocal, parce qu'ils en avaient marre d'être observés « jour et nuit » comme une curiosité, se veut l'expression cruelle du modèle de vie des pays soumis à la loi du busness et des loisirs qu'elle enfante. La mise en scène soignée, signée par Franklin Tovar, donnera la priorité aux langages des couleurs et des lumières. Le bocal, élément central de cette tragédie actuelle, est astucieusement intégré à l'esprit profond de la pièce. Cette insistance visuelle autour d'une société qui se désolidarise chaque jour un peu plus est là aussi magnifiquement suggérée grâce à une maîtrise avérée de tous les éléments nécessaires à la construction d'une œuvre théâtrale moderne. Le spectacle dure 70 minutes. Chez la troupe indépendante Poton de la Slovaquie, c'est Ubu roi le personnage central du texte-culte d'Alfred Jarry, qui est invité, lui et sa femme, à participer à une émission vedette de la reality TV. Ubu roi se prend au jeu de l'animateur manipulateur et devient lui-même vedette... et manipulateur. Live talk show est finalement une invite à la découverte du monde cruel des médias. C'est une autre facette de la nouvelle vie slovaque que nous propose le duo Zuzana Ferenczova et Iveta Jurkova. En entrant au théâtre, les spectateurs « conditionnés » par le responsable du plateau chauffé à blanc sont priés de rire et d'applaudir à son signalement. Ecrite dans le style de la parodie burlesque, la pièce de la troupe indépendante Poton passera la rampe. Encore une fois, Ubu démontre sa brûlante actualité.

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