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La Casbah, le tonneau des Danaïde
Depuis 2012, l'Etat a consenti plus de 9200 milliards de centimes pour sa réhabilitation
Publié dans El Watan le 23 - 02 - 2015

Tant de programmes opérationnels en matière de restauration de ce legs patrimonial furent initiés par les pouvoirs publics, en commençant par le Comedor, l'Ofirac, puis l'Ofares, avant le lancement du fameux Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés de La Casbah d'Alger (PPSMVSS) à l'entame des années 2000, et ce, au titre de la loi relative à la protection du patrimoine culturel.
Quand bien même plus de 9200 milliards de centimes furent mobilisés ces trois dernières années pour soustraire ce noyau urbain de l'ancienne médina des griffes des soubresauts du temps, l'état des lieux ne prête pas à l'optimisme. Les propriétaires des bâtisses traditionnelles ne savent plus quoi faire, eux qui ont été priés de vider leurs logis pour permettre aux entreprises d'intervenir, mais rien, sinon des travaux timides ont été opérés jusqu'à présent et qui se limitent à l'opération de confortement intérieur de leurs douérate, autrement dit la première phase. Un propriétaire indique que sa demeure traditionnelle, située à l'ex-rue de l'Ours, a été restaurée en 2008 avant de la voir partiellement effondrée.
«84 bureaux d'études et 172 entreprises sont supposées être en chantier pour restaurer les 599 bâtisses de type traditionnel, mais selon le chargé de suivi des opérations de La Casbah au niveau de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogbec), Mohamed Benmeddour, nombre d'entreprises ont pris la clé des champs, faute d'enveloppe financière, alors que d'autres ont été appelées en urgence à prendre en main les projets de réalisation de Constantine, capitale de la culture arabe 2015, dont l'inauguration est prévue en avril de l'année en cours». «Les chantiers, poursuit notre interlocuteur, sont à l'arrêt.»
Une opération qui fait du surplace
Nous avons pu vérifier l'information en visitant une douéra au 12, rue Kheireddine Zenouda (ex-la Grenade ou Zenkat Bouakacha) où le propriétaire, M. Kechkoul, se dit outré de voir l'entreprise lever le pied, et ce, depuis juillet 2013. La raison ? Il s'agit de problèmes financiers, estime-t-il. «Après avoir assuré l'opération d'étaiement, l'entrepreneur a pris la tangente, laissant le chantier sens dessus dessous», fait-il remarquer.
Les exemples sont légion et nombre de propriétaires, dont les requêtes connaissent pratiquement le même sort, ne savent plus à qui se plaindre ni à quel saint se vouer. L'Agence nationale des secteurs sauvegardés (ANSS), qui élit ses quartiers à Dar El Qadi, semble pisser dans un violon.«Elle sert au plus à une caisse d'enregistrement, sinon renvoie les postulants aux services concernés de la wilaya», confient des Casbadjis.
Visiblement, les dossiers traités sont en suspens et ne sont pas près de connaître leur épilogue, selon le chargé de communication de l'Ogbec, élisant domicile à Dar Aziza. «L'état des lieux arrêté depuis le 29 décembre 2014 fait ressortir que sur les 599 bâtisses de type traditionnel, il y a 252 dont les propriétaires souhaitent la restauration de leur demeure, 51 acquéreurs qui proposent la vente de leurs biens immeubles à l'Etat, 84 postulent pour l'échange de leurs douérate contre des logements, et 10 postulants attendent une réponse favorable des pouvoirs publics pour leur permettre de récupérer les (leurs) assiettes vides pour y construire des habitations selon les normes architecturales traditionnelles», révèle-t-il, non sans nous édifier sur les 202 bâtisses en état de ruine ou menaçant ruine et bien d'autres assiettes vides appartenant aux propriétaires privés ou relevant des biens habous.
Faut-il signaler aussi qu'au fil du temps, les douérate de La Casbah s'écroulent et depuis décembre 2014, l'ancienne médina a vu s'effondrer – suite à des intempéries – une trentaine de bâtisses de type traditionnel, ce qui nous donne un chiffre réactualisé à la baisse de 569 douérate à restaurer et non 982 comme avancé par d'autres sources prétendues officielles, un recensement puisé des archives de 1962, fait-on observer.
Depuis, que d'eau a coulé sous les fondements de La Casbah d'Alger ! Qu'en est-il de la seconde phase du PPSMVSS, sachant que la première n'est pas encore achevée ou chevauche avec la seconde ? Et quid de la mise en place du chantier-école dont l'activité est censée mettre en place un lieu de rassemblement et de traitement des archives liées à La Casbah, la création d'un centre d'information du public dirigé essentiellement vers la société civile et les bonnes volontés dont certaines sont porteuses de projets fiables (à l'image du sociologue Djaffer Lasbet, dont le projet ambitieux révélé a été mis sous l'éteignoir, pour ne pas dire sous scellés), outre la réalisation d'un centre de formation aux métiers traditionnels ? Tout compte fait, la situation ne nous renseigne pas moins que l'opération de réhabilitation initiée par l'Etat, laquelle a englouti, au risque de nous répéter, l'énorme enveloppe de plusieurs centaines de milliards de dinars, fait du surplace et les quelques maisons restaurées ont fait l'objet de travaux viciés, soulignent des propriétaires, au moment où d'autres prennent leur mal en patience quant à l'entame des travaux de restauration.
Quant aux douérate murées, l'on s'interroge sur l'absence de brigades mobiles de l'institution ayant la charge de la sauvegarde, afin d'empêcher les impénitents (re) squatters.
Ceux-là mêmes qui se servent de la détresse de La Casbah pour en faire un tremplin aux fins de bénéficier d'un logement flambant neuf, alors que les pouvoirs publics ont attribué, depuis 2003, plus de 12 000 logements aux pensionnaires de la cité antique, selon Abdelkader Zoukh.


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