Pour aboutir à cet impact économique actuellement nul du patrimoine forestier de la wilaya, une dizaine d'hectares de chêne-liège ont été plantés à titre expérimental du côté de la forêt de Sassel (daïra d'El Amria) alors qu'une dizaine d'autres va l'être au courant de l'année sur le même site. Le choix du lieu d'implantation par la conservation des forêts s'est fait de concert avec les spécialistes de l'université de Tlemcen. Les critères ont été arrêtés en termes d'altitude et du type de sol propices à l'introduction de cette variété d'arbres. Et c'est un nouvel espace jusque-là vierge qui a été gagné par la forêt d'autant que le chêne-léger ne peut prospérer dans le voisinage immédiat du pin maritime. L'objectif ultime est d'ailleurs d'aboutir à l'arrachage de ce dernier et de le remplacer progressivement par le chêne-liège. Cette opération a été engagée en complément d'un programme de reboisement de 420 ha mené avec la contribution de l'ANP. Jusqu'à aujourd'hui, douze sorties hebdomadaires, les samedis, ont été organisées, permettant chaque semaine la mise en terre de 5000 plants, soit un total cumulé de 60 000 plants, sachant qu'un hectare consomme une moyenne de 1000 à 1200 plants, les sites pentus nécessitant plus de boisement que les sites en plaine. A cet égard, selon les prévisions, le programme sera achevé courant mars. Par ailleurs, les sites qui ont bénéficié de ce reboisement sont ceux des monts Skhouna et Beni-Ghenam (Béni-Saf), ravagés cet été par des incendies à répétition et reconnus d'origine criminelle. De même, les pourtours de barrages et des retenus collinaires ont été couverts afin de limiter les effets du ravinement par l'envasement des plans d'eau. A noter que des citoyens et des associations s'adressent épisodiquement à la pépinière des services des forêts pour bénéficier à titre gracieux de plants d'ornement pour agrémenter les espaces urbains. Les derniers en date ont été les étudiants du centre universitaire qui ont pris en charge 300 arbres pour égayer leur centre. Enfin, grâce à la bonne pluviométrie, le travail d'arrosage a été rendu inutile. Mais surtout, les sept hectares illégalement déboisés du côté de la localité de Ghenam par un prétendu investisseur sont en train de reverdir, à cet endroit la forêt est heureusement naturelle, donc pouvant repousser sans travaux de reboisement.
