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La stratégie du «mur infranchissable»
Le procès de l'affaire autoroute Est-Ouest dans l'impasse
Publié dans El Watan le 21 - 04 - 2015

Le procès de l'affaire autoroute Est-Ouest n'a finalement pas eu lieu. ne bataille de procédure houleuse, de violents échanges de propos entre avocats pour arriver, en fin de journée, à une situation d'impasse créée par la déconstitution de la défense du principal accusé et au refus de ce dernier d'avoir un avocat.
Le procès est dans une impasse et rien n'indique qu'il en sortira dimanche prochain. L'impasse dans laquelle s'est trouvé le procès de l'autoroute est-ouest après une longue journée de débats, n'est pas fortuite. Les avocats de Medjdoub Chani, le principal accusé, Tayeb Belarif, Amine Sidhoum, William Bourdon (du barreau parisien) et le Luxembourgeois Phillipe Penning ont mis en place une stratégie qui a consisté à transformer le procès de l'autoroute en celui de «la torture et du non-respect des droits de l'homme par le DRS», créant ainsi une fracture entre les avocats mais aussi entre Chani est ses co-accusés.
Maîtres Belarif et Sidhoum, commencent par exiger l'annulation de la procédure préparatoire de l'audience parce que «le procureur général n'a pas informé les accusés de la liste des témoins». Me Belarif réclame la convocation de 7 nouveaux témoins : les 4 officiers du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) qui ont mené l'enquête préliminaire, le juge d'instruction et le procureur de Bir Mourad Raïs ; dont la présence est «primordiale».
Il dénonce «la manière» avec laquelle l'enquête préliminaire a été effectuée par les officiers du DRS, alors que Me Sidhoum parle «d'enlèvement, de séquestration, de mauvais traitement, de torture, de détention arbitraire et de perquisition illégale» que Chani aurait subi, précisant qu'une plainte «avait été déposée auprès du procureur général près la cour d'Alger, mais classée sans suite». Monopolisant la parole, les deux avocats se relayent, pour exiger «l'annulation des poursuites» contre Chani. Me William Bourdon les rejoint. Il fait état de «graves violations des droits de l'homme» et évoque «des aveux extorqués sous la torture, par le DRS».
Selon lui, une plainte pour «torture» a été déposée au Luxembourg, au groupe de travail onusien sur la torture, et au Haut-Commissariat des droits de l'homme à Genève. «La justice luxembourgeoise a délivré une commission rogatoire pour entendre les officiers du DRS, mais il n'y a pas eu de réponse. Le principe de souveraineté est important, mais il perd toute sa valeur lorsque des faits aussi graves sont commis», déclare Me Bourdon. Il ajoute : «L'Algérie est un pays champion dans la ratification des lois normatives de protection des droits de l'homme, mais nous avons ici des cas de violation de ces lois.»
Il demande au juge de «prendre une décision distincte et séparée, de nullité de la procédure» au profit de Chani. Me Phillipe Penning abonde dans le même sens, suscitant une vive réaction du bâtonnier Me Sellini. «Nous n'avons pas besoin de leçons de respect des droits de l'homme ou sur l'administration de la justice», dit-il. Me Penning : «Je viens parler de cas de torture et d'arbitraire dont a été victime Chani», précisant : «La lutte contre la corruption est un objectif primordiale pour la justice et pour l'image du pays, mais cette lutte ne peut se faire à n'importe quel prix.» Le président joint les demandes des avocats de Chani à l'examen du fond de l'affaire.
Me Belarif le surprend en annonçant la déconstitution du collectif des avocats de Chani. «Attendez au moins les réponses à vos demandes», lui dit-il avant de demander à Chani ce qu'il en pense. «Je me défendrai tout seul.» Le juge : «Je ne peux pas vous juger sans avocat.» Durant des heures Chani reste intransigeant. Ce qui provoque la réaction de Me Berghel : «Après avoir refusé l'aide des avocats algériens, Chani nous dit aujourd'hui qu'il ne veut plus de défense. Sa stratégie est d'utiliser cette tribune pour détourner l'affaire de sa trajectoire.» Me Sidhoum répond : «Nous sommes dans un tribunal.
Parlez du droit et non pas de nationalisme.» Me Abbasi, avocat de Mohamed Khelladi, celui qui a fait éclater le scandale réagit : «Ils veulent donner une autre tournure à cette affaire de corruption. Cela fait plus de 5 ans que Khelladi attend son procès.» Me Fetnassi enchaîne : «Tajeddine Addou attend depuis plus de 5 ans son procès.» Très gêné, le juge s'adresse à Chani : «Vos avocats vous ont lâché et moi je dois juger l'affaire.» Chani : «J'ai subi les pires tortures. Je ne peux accepter cela. Même s'il y a une vingtaine d'accusés, je reste le principal.
En se retirant, mes avocats défendent le droit. Je me défendrai seul.» Du box des accusés, Mohamed Khelladi crie : «Je refuse que l'affaire soit renvoyée.» Le juge insiste auprès de Chani en lui disant : «Vous m'avez mis devant un mur infranchissable.» Mais Chani campe sur sa décision. En fin de journée, il décide d'ajourner l'affaire d'une semaine. Le temps que Chani se décide. Par son intransigeance, ce dernier a pris en otage le procès. Dans quel intérêt et au profit de quelle partie ? Personne n'a de réponse. Tout comme personne ne peut dire ce que le juge fera dimanche 26 avril, si Mejdoub Chani ne veut toujours pas d'avocat.


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