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«La croissance ne doit plus s'appuyer sur la seule dépense publique»
Abderrahmane Benkhalfa, ministre des finances
Publié dans El Watan le 09 - 06 - 2015

Le nouveau ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a lors de l'ouverture d'une journée parlementaire sur l'investissement, tenu à préciser que si les investissements ont été maintenus au plus haut niveau de la région, c'est bien grâce à la dépense publique, et que si certains secteurs - à l'image des services et du BTP - ont pu émerger de leur torpeur c'est bien grâce à la commande publique.
Il a ajouté que sur les 10 ou 15 entreprises qui comptent dans le secteur du BTP, 70% vivent grâce à la commande publique. Les effets de la crise ne semblent pas, pour l'heure, se traduire par une baisse drastique de la croissance. Cependant, il faudra être vigilant. Et c'est dans ce sens justement que le gouvernement entend revoir ses politiques de développement et de soutien à la croissance. Et c'est le tout nouveau ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, qui a tenu, au cours de sa première sortie médiatique, à recadrer les perceptions quant aux politiques de soutien mises en œuvre aujourd'hui.
Il estime ainsi, à l'ouverture d'une journée parlementaire sur l'investissement, que si les investissements ont été maintenus au plus haut niveau de la région, c'est bien grâce à la dépense publique, et que si certains secteurs (à l'image des services et du BTP) ont pu émerger de leur torpeur c'est bien grâce à la commande publique. Et au ministre de lancer ce constat : sur les 10 ou 15 entreprises qui comptent dans le secteur du BTP, 70% vivent grâce à la commande publique. Cependant, M. Benkhalfa estime qu'avec les milliards dépensés au bénéfice des citoyens et de la collectivité, on doit aujourd'hui cueillir les fruits et obtenir un retour sur investissement.
C'est dans ce sens que le ministre a estimé qu'il est temps de passer le relais aux acteurs du marché, de transcender le développement adossé à la dépense publique pour aller vers la croissance par les acteurs du marché. Cela passe par certaines mesures. Il s'agit en premier lieu de compléter, via les prochaines lois de finances (et notamment la loi de finances complémentaire) les politiques de dépenses publiques et les politiques sociales qui leur sont largement adossées par «le sel de l'efficience».
Ainsi, au-delà de la rationalisation des dépenses publiques, il ne serait donc pas étonnant, en lisant entre les lignes, de comprendre que le gouvernement pourrait revoir sa copie en matière de transferts sociaux. Le ministre des Finances estime que le gouvernement travaille afin de rapprocher la sphère réelle et la sphère financière afin d'ouvrir aux acteurs du marché – via les banques, le marché financier, les sociétés d'investissement et, pourquoi pas, des banques d'affaires, l'accès aux ressources du marché. Il évoque également l'amélioration de l'environnement et de la perception qu'ont certaines institutions du climat des affaires en Algérie.
Cependant, l'exigence d'efficience ne se limitera pas aux politiques de dépenses publiques. Pour M. Benkhalfa, les acteurs du marché et les entreprises seront également soumis à cette exigence. Ainsi, le ministre estime que si le gouvernement s'engage à faire le maximum pour les acteurs du marché, ces deniers devront induire des profits économiques et ne pas se limiter à profiter des mesures législatives et fiscales. Et d'ajouter que la compétitivité des entreprises ne devra pas seulement être celle des exonérations et des politiques de soutien.
Quel rapport entre l'entreprise et l'état ?
De son côté, le patronat, représenté par le Forum des chefs d'entreprises et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, a fait un plaidoyer en faveur de l'entreprise. Le discours du président du FCE ne s'est d'ailleurs pas écarté de la ligne adoptée depuis son élection.
Ali Haddad a ainsi une nouvelle fois plaidé pour la libération des initiatives et l'ouverture de l'ensemble des secteurs de l'économie nationale à l'investissement privé national. La réforme de l'administration, l'accès au foncier et aux crédits, la lutte contre la contrefaçon et l'informel ainsi que la refonte du système de formation ont également été au chapitre des doléances du «patron des patrons».
En fin d'intervention, il a plaidé pour un rapprochement entre le monde de l'entreprise et les institutions de l'Etat. Il estime ainsi que «nous observerons que les expériences les plus réussies dans le monde ont toute un caractéristique centrale : une relation étroite entre l'entreprise et l'Etat». D'ailleurs, les présentations ont donné la part belle à certaines expériences en Malaisie, en Turquie et dans la Corée du général Park. Un modèle qui inspire, d'ailleurs.
Pour sa part, le vice-président du FCE, Salah Eddine Abdessemed, s'est appuyé dans son intervention sur le rôle de l'Etat et son rapport à l'entreprise, estimant que l'Etat se doit de définir les règles du jeu et se doter d'institutions fortes afin de les mettre ouvre et lutter contre les déviances,et la corruption. Il estime également que confiance entre les institutions de l'Etat et le monde de l'entreprise est nécessaire. Une confiance qu'on peut alimenter grâce à un dialogue et des rapports formels, auquel cas ceux-ci seraient informels.
Bref, un rapport apaisé et enfin assumé. Enfin, le président de la CACI a insisté sur le fait que nous ne devons pas attendre l'épuisement de nos ressources et reproduire les erreurs du passé, avant de «réagir et mettre en place une véritable stratégie de développement» et que l'œuvre de développement ne doit pas être seulement celle d'un gouvernement ou d'un mandat.


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