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Urgences pédiatriques à Alger : Des enfants ballottés d'un hôpital à un autre
Publié dans El Watan le 24 - 06 - 2015

De nuit et pendant le Ramadhan, il est très difficile pour les parents de trouver une place à leur enfant malade aux urgences.
Au moment où tous les pays, dont l'Algérie, s'engagent dans la protection des enfants contre toutes les formes de violences et pour le respect de leurs droits les plus élémentaires, des enfants algériens continuent d'être les victimes de la bêtise humaine. Victimes d'un système de santé à la recherche d'une vraie réforme, il ne se passe pas un jour sans que des parents se retrouvent avec leurs enfants dans les bras à sillonner toute la capitale pour trouver une place aux urgences pédiatriques, notamment lorsque cela arrive de nuit et pendant le Ramadhan. Le transfert d'un hôpital à un autre à la charge de la famille est devenu désormais une tradition.
Aucun des établissements ne daigne prendre la responsabilité de soulager, d'orienter ou simplement de prodiguer les premiers soins en attendant de trouver mieux. «Il faut aller voir ailleurs, chez nous il n' y a plus de place», est la phrase maudite qui revient dans la bouche de nombreux personnels médicaux ou paramédicaux de garde dans ces établissements publics de la capitale. «Mon neveu de dix ans est revenu de loin. Il a fallu faire trois hôpitaux de 16h jusqu'à 4h pour qu'il soit pris en charge.
A la première consultation en urgence dans un CHU de la capitale, on a diagnostiqué une appendicite aiguë mais on fait comprendre à son père qu'il n'était pas possible de l'opérer parce qu'il n'y avait pas de place au service de chirurgie pédiatrique. Le médecin lui a remis une copie de l'échographie et lui a demandé d'aller voir dans un autre hôpital sans se soucier de l'évolution de l'état de santé de l'enfant. Il fallait donc aller chercher ailleurs. Il s'est dirigé directement vers la clinique Bel Air de Birtraria à El Biar.
Un médecin a consulté le petit et demandé de refaire une échographie, mais qu'il n'était pas possible de la faire sur place vu qu'il était tard. Le père a pris son fils et s'est rendu au CHU de Beni Messous pour lui faire faire cette échographie, puis il est revenu à la clinique où on a fait une radio ASP à l'enfant avant de l'admettre au bloc à 4h. Mais entre-temps le petit a vécu l'enfer avec des douleurs insupportables et des vomissements», raconte la parente d'un enfant qui est tombé dans le piège de l'absurdité. Car comment peut-on expliquer qu'un médecin de garde puisse laisser partir un enfant alors qu'il venait de diagnostiquer une situation complexe qui risquait de se compliquer ?
Les cas sont nombreux et parfois des situations plus graves encore sont vécues par des patients et leurs familles.
L'exemple d'un petit garçon de 5 ans atteint d'une méningite est édifiant. Il est admis en urgence à l'hôpital d'El Kettar il y a moins d'un mois, en fin d'après midi. L'enfant est tout de suite pris en charge pour une ponction lombaire qui a confirmé une méningite virale, mais il est réorienté tout de suite vers le service de pédiatrie de l'hôpital de Birtraria à El Biar pour observation, faute de places dans le service infectieux dédié à ce type de maladie.
Le père conduit donc son fils vers 20h à l'hôpital, où il trouve le service des urgences archicomble. Le médecin de garde lui explique qu'il n'était pas possible le garder, faute de place et surtout qu'il y avait d'autres enfants atteints de méningite bactérienne et lui éviter des problèmes de contamination. Ce qui fait entrer le père dans une colère noire et il décide de laisser son fils dans la salle des urgences sur une chaise. Le petit finit par être pris en charge est gardé en observation durant deux jours aux urgences.
Ruée sur El Kettar
Interpellé à ce sujet, le chef de service de pédiatrie, le professeur Achir affirme que son service ne désemplit pas. En plus de l'hospitalisation des enfants des différentes wilayas du pays, il prend en charge toutes les urgences pédiatriques de l'Algérois. «Une moyenne de 200 malades sont pris en charge aux urgences et deux malades sur trois sont hors secteur. Ce qui rend notre travail de plus en plus difficile. Nous avons atteint des taux d'hospitalisation et de consultation qui dépassent l'entendement.
Nous sommes à 105% d'occupation des lits. Pour l'année 2014, le service a assuré la prise en charge de 84 700 enfants plus 70 enfants du Sud et 24 patients atteints de cancer», a déclaré le Pr Achir. Comment peut-on expliquer cet engorgement, alors que la majorité des hôpitaux de la capitale disposent d'un service de pédiatrie et de chirurgie pédiatrique dont certains lits sont inoccupés ? Pour le ministère de la Santé, ce dysfonctionnement doit cesser et la nouvelle loi sanitaire prévoit justement une réorganisation.
Quant aux transferts abusifs de patients d'un hôpital à un autre au préjudice de leur vie, le directeur de la communication auprès du ministre de la Santé rappelle les dispositions de la loi en vigueur et signale que «dès lors qu'un patient est admis en consultation dans un service, toutes spécialités confondues, l'hôpital est tenu légalement de veiller à assurer toutes les conditions de prise en charge du patient aussi bien au niveau de l'hôpital ou d'un autre hôpital lorsque la situation exige une évacuation.
Dans ce cas précis, l'hôpital veillera à prendre rendez-vous pour le patient et assurer son évacuation», a tenu à expliquer Slim Belkessam avant de signaler que tout citoyen faisant face à un refus de prise en charge médicale est habilité à saisir la direction de l'hôpital, la direction de la santé de la wilaya (DSP), le ministère de la Santé et le conseil national de l'Ordre des médecins. Il estime que «la culture citoyenne des droits et devoirs peut permettre aussi au système national de santé d'avancer».


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