L'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A) a élu, mardi soir, un nouveau président en la personne de Sefiane Hasnaoui, vice-président du groupe Hasnaoui, représentant officiel de Nissan, Volvo Trucks et Komatsu. L'assemblée constitutive s'est penchée, après l'adoption du bilan moral et financier, sur la situation de la profession, les perspectives et les actions à arrêter pour faire face aux problèmes relevés par les professionnels du secteur, nous a-t-on indiqué. Au premier plan des actions à entreprendre, en commun accord avec les adhérents de l'association, le rétablissement des contacts avec les pouvoirs publics, notamment les responsables du ministère de l'Industrie et des Mines. Les concessionnaires automobiles ne seraient plus, depuis quelque temps, sur la même longueur d'onde que le département de Abdessalem Bouchouareb, surtout après la promulgation de la nouvelle loi régissant le secteur et la mise en application d'un cahier des charges, devenu très controversé. Il s'agit de régler, en priorité, le problème du blocage des domiciliations bancaires dont sont «victimes» certains concessionnaires qui ont vu leurs opérations d'importation suspendues par les banques, en application des nouvelles dispositions de ce nouveau cahier des charges. Plusieurs commandes de véhicules neufs, passées lors du Salon international de l'automobile d'Alger, et dont la valeur est estimée à des millions d'euros sont ainsi bloquées. Bien que le problème semble aujourd'hui aller vers un dénouement progressif, la situation demeure tendue, en raison de l'instabilité, juridique et commerciale, qui caractérise le secteur. Le 13 mai dernier, deux changements majeurs ont été introduits sur le cahier des charges, à savoir l'allègement des dispositions liées aux équipements de sécurité rendus obligatoires et la modification de la date de domiciliation bancaire entrant dans le cadre des opérations d'importation. C'est dire qu'en voulant restructurer, organiser et mettre de l'ordre dans le marché des véhicules neufs, les pouvoirs publics ont fini, par ricochet, par semer l'inquiétude et l'incompréhension chez les professionnels du secteur. Ces derniers sont toujours «suspectés» de vouloir tirer profit d'une conjoncture favorable pour écouler sur le marché national le plus grand nombre possible de véhicules importés, sans pour autant faire profiter l'économie nationale et le Trésor public des dividendes. Le ministère du Commerce a récemment rendu publique une étude sur l'activité des concessionnaires automobiles, qui met au jour plusieurs irrégularités et dysfonctionnements dans ce créneau commercial. C'est donc pour faire face à cette situation que le nouveau patron de l'AC2A s'est engagé à lancer un nouveau plan d'action dont l'objectif est de restaurer l'image des concessionnaires automobiles, établir une meilleure communication avec les pouvoirs publics et instaurer une plus grande visibilité dans le secteur. Parmi les priorités est inscrit également à l'ordre du jour du nouveau patron de l'AC2A l'encouragement de l'industrie mécanique nationale à travers le développement des investissements, comme le prévoit d'ailleurs la nouvelle loi régissant l'activité des concessionnaires.
