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«Des génies en physique ou en maths échouent à l'université parce qu'ils ne maîtrisent pas le français»
Farid Benremdane. Docteur en sciences du langage
Publié dans El Watan le 27 - 07 - 2015

- Les résultats obtenus aux examens nationaux révèlent un taux d'échec très important en français. Quel est votre diagnostic ?
Ce taux d'échec révèle un problème éminemment didactique et pédagogique. C'est que nous sommes face à une nouvelle génération qui a suivi son cursus scolaire totalement en langue arabe. La langue française retrouve un nouveau statut en Algérie. Après avoir été langue seconde pour une grande partie des Algériens, elle est devenue une langue carrément étrangère pour la génération de l'après-arabisation.
Même si, pour d'autres, elle continue d'être une langue étrangère privilégiée ou seconde, puisqu'elle fait partie de leur environnement immédiat. Le français fait partie du paysage sociolinguistique avec l'héritage littéraire algérien francophone. Mais il y a un décalage générationnel, puisque l'arabe s'est installé dans le système éducatif algérien. Donc il est tout à fait évident qu'on n'a pas la même compétence linguistique en français qu'il y a 25 ans.
C'est une question de configuration générale du paysage sociolinguistique. Sur la question de la pratique de l'enseignement, certains sont restés dans l'ancienne posture, c'est-à-dire en considérant le français comme langue seconde alors qu'elle est totalement étrangère. Ces professeurs enseignent donc le français à la manière dont ils l'ont appris, eux, à l'école. Avant, toutes les matières se faisaient en français, plus maintenant. On enseignait en français, désormais, on enseigne le français, ce qui est totalement différent.
- L'introduction de cette langue plus tôt n'a pas eu d'effet, comme l'espéraient les initiateurs de la réforme de 2003…
Tout est dans la méthodologie. Nous préconisons – et c'est ce qui va se faire à partir de cette année – de procéder à des approches plus ciblées. On ne devrait pas enseigner le français à Tamanrasset avec la même méthode qu'à Annaba. Nous sommes en train de «contextualiser» l'enseignement du français en prenant en compte le paysage linguistique.
Ce qu'il faut également affronter, c'est que cette langue est devenue un facteur de discrimination. Car nous avons des élèves qui sont de véritables génies en physique ou en maths, qui échouent à l'université parce qu'ils ne maîtrisent pas l'outil de médiation qu'est le français. C'est une question d'équité. Le français n'est pas un luxe, mais une qualification.
- Quelle est la recommandation de l'atelier consacré aux difficultés d'apprentissage des langues étrangères ?
La solution n'est pas politique ou idéologique, mais purement pédagogique. Beaucoup d'enseignants n'arrivent toujours pas à comprendre qu'il faut enseigner le français comme une langue étrangère et non comme langue seconde. Ce qui explique pourquoi on obtient de meilleurs résultats pour l'enseignement de l'anglais ou encore de l'allemand ou de l'espagnol. Il faut appliquer la même approche pour le français.


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