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Droit ou devoir ?
Le militantisme scolaire des parents
Publié dans El Watan le 16 - 09 - 2006

Les parents d'élèves ont-ils des droits ? C'est la question posée par un journaliste de la Chaîne III, au cours d'une émission diffusée la veille de cette rentrée scolaire. Pertinente parce que bien des parents – généralement non affiliés à une association des parents – croient naïvement à leur bon droit sans se soucier de leurs devoirs.
De quels droits peuvent-ils se prévaloir au sein d'une institution censée être entièrement au service de l'élève – son enfant ? C'est ce dernier qui « est en droit de revendiquer des droits ». Et lui seul. Des devoirs qu'il avale en surdose : de la salle de classe, au préau le jour et jusqu'à tard la nuit, à la maison. Il nous revient en mémoire cette mésaventure vécue par un parent. Pressé par son épouse, il se décide à rendre visite à l'administration de l'établissement où est scolarisé un de ses nombreux enfants. A la surprise de son accompagnateur, il a fallu faire le tour des écoles de la ville pour retrouver l'endroit ciblé par leur longue recherche. Le père ignorait l'adresse. Preuve s'il en est de sa démobilisation face à un des ses devoirs les plus élémentaires : accompagner ne serait-ce qu'un jour son enfant à l'école. Que dire de ses visites aux enseignants ou de son adhésion à l'APE de l'établissement (association des parents d'élèves) ? Un sondage sommaire auprès des chefs d'établissement nous renseigne sur le degré de désertion des parents d'élèves des assemblées générales des APE. Cet espace est pourtant tout indiqué pour exercer des prérogatives — et non des droits – définies par les statuts. Une fois appliqués, les textes portant création de l'APE aideront les parents à assumer leur rôle de partenaires et d'agent actif du système éducatif. C'est ainsi que la communauté éducative – cette petite famille – prend forme. Bien imprégnés des missions assignées à leur association, les parents auront à cœur – si le cœur leur en dit – de s'informer, de se former et de s'engager dans la vie de l'établissement. Et ce ne sont pas les situations à problèmes qui manquent. Du coup de main à l'embellissement jusqu'aux actions de solidarité ou de sensibilisation en passant par leurs interventions dans les différents conseils – d'orientation et de gestion, de discipline – leur présence sera fortement appréciée. Elle s'avère souvent décisive dans la mise en place d'un climat de confiance mutuelle indispensable au travail d'équipe. L'esprit de collégialité se forge ainsi et pas autrement. Rien ne sert de rester en marge du fonctionnement de l'école et ensuite venir critiquer cette institution. Les parents constituent une force de propositions garante de sérénité. Quand ils sont conscients de l'impact de leur action, ils peuvent stimuler et motiver l'effort individuel et des élèves – donc de leurs enfants – et des enseignants. Certains avancent l'impossibilité d'activer au sein de l'association des parents : le chef d'établissement (ou ses adjoints) reste leur cible préférée. Cet argument est recevable mais non convaincant. L'administration scolaire est tenue d'appliquer des textes émanant de sa tutelle. Parmi ces derniers, le rôle des APE figure en bonne place. Une brèche à exploiter à condition de montrer un visage crédible. Et cela passe par l'existence d'une association agréée et élue suite à une réunion de tous les parents et non d'une petite poignée. Une association qui prend à bras - le - corps la mission qui lui est dévolue dans le respect des textes. Il se peut que des situations particulières non codifiées surgissent. Là, intervient la personnalité du président de l'association. Il doit faire preuve d'intelligence et de doigté pour négocier ce difficile virage et aider à le solutionner. On ne vote pas à l'emporte-pièce. Elle est préjudiciable cette image de ces présidents, souvent dépourvus d'un minimum de culture scolaire. N'est-elle pas ubuesque la situation - loin d'être une exception - où des parents, universitaires de haut rang, se font représentés par une telle catégorie de délégués. La relation famille-école est paradoxalement dénoncée par les deux parties. Elles se rejettent la balle en permanence, laissant la vie de l'établissement végéter au gré de l'humeur ambiante.
Réquisitoire
Un blocage s'en suit qui ligote les intentions saines et étouffent les initiatives. Dans ces eaux troubles aiment nager les malfamés, les opportunistes et les tirs-au-flanc. Ils fructifient leur sale besogne grâce à l'immobilisme induit par ce laxisme de l'une des parties, complice de l'effacement de l'autre. On a vu des hommes et des femmes militants de partis politiques se servir de l'établissement scolaire pour amplifier le discours de leur chapelle. Ils l'utilisent comme tremplin à leurs ambitions personnelles. De telles pratiques étaient officialisées pendant les décennies du parti unique. Ont-elles disparu de nos jours ? Pas sûr. En nous étalant sur les bienfaits d'un militantisme parental codifié au sein des associations, nous avons à l'esprit une donnée principale : l'entreprise éducative ne saurait se déployer en dehors de la collectivité, de la solidarité. La pire des attitudes – malheureusement en vogue en Algérie – est celle de l'égoïsme. « A quoi bon m'impliquer dans la vie de l'établissement ? », se disent certains parents. Forts de leur statut social de privilégiés, ils pensent que l'éducation est une affaire de gros sous. Que son enfant vienne à éprouver des difficultés et hop ! Une liasse de billets de banque à donner à qui de « droit ». C'est ainsi que s'alimente le feu maléfique des cours de soutien « à l'algérienne ». Sauvage et sans apport. Ce sombre tableau apporte des charges contre les parents. Pas tous, il y a parmi eux de très consciencieux, Dieu merci. Ce réquisitoire ne dédouane nullement l'institution scolaire d'un devoir de conscientisation envers les parents. Quitte à les harceler pour les amener à porter de l'intérêt aux études de leurs enfants. Bien des ficelles existent qui garantiront à l'école ce vœu rarement exaucé : voir les parents s'impliquer en masse dans la vie scolaire. Il faut y penser seulement et travailler dans cette direction. C'est vrai que le partenariat école-famille suppose une volonté de transparence et de culture citoyenne. Le lancement de l'innovation annoncé par le MEN et qui porte sur le projet d'établissement constitue une lueur d'espoir pour ce partenariat citoyen école-famille. Attendons donc sa concrétisation.


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