L'ouverture du cycle préparatoire de l'école nationale supérieure des sciences agronomiques, nouvellement instituée à Sidi Bel Abbès, est sans conteste le fait saillant de cette nouvelle rentrée universitaire. En effet, le lancement d'un tel cycle que d'aucuns appelaient (milieux agricoles, universitaires, professionnels de l'agriculture, étudiants, etc.) est perçu comme une réhabilitation salutaire de l'enseignement de la filière agricole interrompu voilà une vingtaine d'années, après la fermeture injustifiée de l'unique, et non moins prestigieuse, école régionale d'agriculture dont la création remonte à 1930. Une décision que bon nombre d'experts et spécialistes de l'agriculture avaient qualifié, à l'époque, de «saugrenue» eu égard au rôle éminemment contributif dévolu à l'établissement dans la formation des ressources humaines, la vulgarisation des techniques et méthodes culturales et la valorisation multiforme de la terre nourricière. Selon Ali Khalfi, recteur de l'université Djillali Liabès, «La mise en place du cycle préparatoire de l'école supérieure des sciences agronomiques qui totalise, pour l'heure, 280 étudiants répartis entre deux sections complémentaires, s'intègre dans une optique de développement et de diversification des filières de formation au sein de l'université». Appelé à redonner vie au processus de formation d'ingénieurs spécialisés et autres cadres techniques destinés au secteur agricole, l'établissement a hérité de l'ensemble des installations et infrastructures pédagogiques qu'abritaient la défunte école régionale d'agriculture, à l'image des stations expérimentales, des fermes et des unités de recherches et d'analyses qui ont été dotées d'une panoplie d'équipements et instruments modernes. Elles serviront, désormais, à dispenser aux étudiants une variété de cours et de travaux pratiques axés sur la botanique, l'hydraulique agricole, le génie rural, la production animale, etc. Il y a lieu de signaler que diverses infrastructures d'enseignement ont ouvert leurs portes au cours de ces deux dernières années à l'université Djillali Liabès parmi lesquelles figurent l'école nationale supérieure d'informatique et la faculté du génie électrique.