C'est un véritable pôle industriel en automobile qui se dessine dans les zones industrielles de Sidi Khaled et Dirah, respectivement dans les communes de Oued El Berdi et Sour El Ghozlane, au sud de Bouira. Autant de facteurs sont réunis et qui attirent de plus les investisseurs. La disponibilité du foncier au niveau de la première zone, d'une superficie de 225 hectares, qui a bénéficié récemment d'une extension de 190 hectares, située à moins d'un quart d'heure de l'autoroute Est-Ouest, surtout avec l'ouverture récente d'une partie du doublement de la voie qui relie la périphérie de Bouira à la commune de Sour El Ghozlane, en passant par Oued El Berdi, attire de plus en plus les professionnels de l'automobile. Après Sovac, le représentant exclusif des marques du groupe Volkswagen, qui avait installé un parc automobile dans cette zone, envisage l'installation d'une usine pour la fabrication de pièces de rechange. L'annonce a été faite par Nadjib Achouri, directeur de l'industrie et des mines. Selon ce responsable, Sovac a entamé les démarches nécessaires pour acquérir le terrain. «Nous avons plusieurs demandes d'investissement dans le domaine de l'automobile. Mais ces investisseurs ont exigé des superficies énormes, allant jusqu'à 100 hectares. Chose qu'on ne pouvait pas satisfaite, surtout au niveau de la zone industrielle de Oued El Berdi, d'une capacité de 225 hectares avec une extension de 190 hectares. C'est pour cela, que nous avons dégagé un autre site, la mégazone de Dirah, dont la superficie avoisine les 800 hectares», a précisé M. Achouri. Le même responsable a également affirmé qu'un autre investissement dans le domaine de l'industrie mécanique sera prochainement implanté à Bouira ; il s'agit de la réalisation d'une usine de montage de véhicules utilitaires de la marque italienne Iveco et de Faw, un constructeur chinois. Pour la marque italienne Iveco, c'est son représentant en Algérie, le groupe Ival, qui avait annoncé il y a une quinzaine de jours, dont les détails ont été donnés en exclusivité par El Watan, la réalisation de ce projet qui sera probablement implanté à Dirah. «Les études techniques du projet sont achevées», a précisé M. Achouri. De son côté, le PDG du groupe Ival, Mohamed Bairi, avait, rappelons-le, souligné que l'étude du projet de fabrication de véhicules de marque Iveco en Algérie a été achevé et les négociations pour la création de l'usine sont à un stade très avancé. Outre le montage de véhicules utilitaires, l'usine sera renforcée par la mise en place d'ateliers destinés à la fabrication de pièces de rechange. Mis à part Sovac, qui a déjà installé sa zone sous douane depuis 2012 et une autre pour Universel Transit opérationnelle depuis 2007, c'est le constructeur chinois de la marque Faw qui a déjà déposé un dossier d'investissement à Bouira. «C'est leur représentant ici en Algérie qui a entamé les démarches pour l'implantation d'une usine de fabrication automobile demarque Faw», a indiqué M. Achouri, en précisant que cet investissement a eu l'aval du Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref), dont les dossiers seront dorénavant déposés et gérés par la direction de l'industrie et des mines, et ce, conformément aux dernières mesures prises par les pouvoirs publics visant à débureaucratiser l'environnement des affaires et surtout la relance de l'économie locale. Plusieurs projets d'investissement ont été bloqués par le passé par ce comité. La localisation de ce projet n'est pas encore décidée. «Le représentant de la marque Faw a présenté son dossier pour une superficie qui dépassé les 60 hectares. Actuellement, il est en négociation avec son partenaire chinois», a souligné M. Achouri, en se basant sur la loi régissant ce genre d'investissement. «La loi exige un taux d'intégration, dont le produit qu'on doit fabriquer ici en Algérie, comme les accessoires auto et autres.» Quant au lancement de ce projet prometteur, notre interlocuteur indique que l'usine en question sera probablement implantée au niveau de la zone de Dirah. «Nous avons déposé tout un dossier au ministère de tutelle pour l'approbation de ce site et livrer l'assiette foncière demandée par le constructeur en question.»
