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Les inquiétudes des Libyens
Pour eux, l'ONU n'a pas eu les moyens de sa politique
Publié dans El Watan le 15 - 10 - 2015

La rue libyenne continue à s'interroger sur l'impact de l'annonce de la constitution d'un gouvernement d'union nationale, la semaine dernière à Skhirat, par Bernardino Leon, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye. La question se pose d'autant que le terrain est encore dominé par des milices de tous bords, voire des brigands. Les Libyens espèrent sortir de l'impasse, mais l'optimisme n'est pas de mise.
Venant des quatre coins de la Libye pour assister à une session de formation sur le journalisme multimédia en Tunisie, du 5 au 11 octobre, des jeunes et moins jeunes journalistes n'ont pas manqué de rendre compte des doutes de la rue libyenne sur l'issue des pourparlers de Sekhirat. «L'une des questions fondamentales concerne le lieu d'installation de ce gouvernement et la force qui le protégera du moment qu'aussi bien les forces de Fajr Libya (Tripoli) que celles d'Al Karama (Tobrouk) ont exprimé leur rejet des accords conclus», remarque Ahmed, un spécialiste en communication, habitant à Tripoli.
Les mêmes réticences sont rapportées par Mahmoud, venu d'Ajdabia, localité située à 152 km à l'ouest de Benghazi, sur la route des terminaux pétroliers de Brigua et Ras Laanouf. «Certes, le fait saillant à Ajdabia, c'est que la réconciliation est de mise entre toutes les forces politiques. Elles gèrent ensemble les affaires courantes de la ville. Mais elles ne reconnaissent pas, ni l'un, ni l'autre des gouvernements en place. Aujourd'hui, c'est un attentisme prudent qui domine», explique ce jeune journaliste de 27 ans, qui espère pouvoir appliquer ce qu'il a appris lors de la session de formation. Mais, «nous avons peur pour notre vie», insiste-t-il.
Difficultés courantes
La situation à Ajdabia n'est pas très différente de celle de Kofra, ville se trouvant à une centaine de kilomètres des frontières égyptiennes et à près de 200 km des frontières soudanaises. A Kofra, il n'y a pas de combats entre les factions en place, bien que ce soit plutôt l'armée de Haftar qui a la sympathie de la majorité des combattants locaux, selon Younes, un photographe de la région. Il souligne que Fajr Libya a quelques adeptes qui sont cantonnés dans leur camp.
Younes attire l'attention sur le fait que les citoyens pensent à leur survie et à leur sécurité plutôt qu'aux divergences politiciennes. «A Kofra, il y a même des épidémies véhiculées par les immigrés subsahariens clandestins et les autorités locales n'arrivent pas à y faire face. Nous vivons pratiquement dans un danger permanent. Or, le gouvernement promis n'a pas de moyens pour nous venir en aide», se lamente-t-il.
Sur l'autre bord de la Libye, à Ghat, frontière algérienne, la situation n'est pas meilleure. Les combats entre Touareg et Toubous ont engendré la coupure de la route reliant Ghat à Oubari. La ville de Ghat n'est plus approvisionnée en carburant et produits alimentaires. «J'ai dû emprunter des chemins secondaires pour parvenir de chez moi, à Ghat, jusqu'à Tripoli, où j'ai pu prendre l'avion pour venir ici. Cela m'a pris quatre jours», raconte Mustapha, un journaliste originaire de la région.
Indifférence des citoyens
Face à cette crise multidimensionnelle, Ahmed, le Tripolitain, regrette que les médias ne soient pas neutres dans la communication des informations et n'aident pas le peuple libyen à trouver une issue à sa crise. «Bien que des centaines de journalistes libyens aient assisté à plusieurs dizaines de sessions de formation sur le respect des règles de la déontologie et des normes de professionnalisme, rares sont ceux qui les respectent et les appliquent.
Ils craignent pour leur vie, à l'image des 17 journalistes assassinés durant les trois dernières années, ou de la soixantaine d'autres kidnappés pendant plusieurs mois», indique Ahmed. Pour lui, le Libyen de la rue se soucie plus de son approvisionnement en aliments que de la politique. «Le sachet de pain a dépassé un dinar, alors qu'il était à cinq piastres, soit vingt fois moins cher», s'insurge-t-il.
Ce constat est partagé par Salem, un photographe quadragénaire venu de Derna. «Ici, la question principale n'a jamais été si les citoyens sont pour ou contre l'une ou l'autre des factions politiques, en conflit. Les gens veulent survivre et sortir de l'impasse. Or, les deux gouvernements ne semblent pas avancer», souligne-t-il. Pour Jamel Bennour, ancien président du conseil local de Benghazi, «les Libyens espèrent certes parvenir à la paix. Mais les accords de Leon n'ont pas la force nécessaire sur le terrain pour les concrétiser. Et les Libyens en sont conscients. D'où cette indifférence». Il y a encore du chemin à parcourir pour parvenir à la paix en Libye.


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