A nouveau, le rond-point de Zouaghi est fermé à la circulation, et cette fois les riverains considèrent la décision comme de la provocation. En effet, la colère est visible depuis dimanche autour de ce rond-point, livré aux desideratas de la commission communale de la circulation routière. Non seulement les citoyens ont subi la fermeture abusive de certains axes pour laisser le passage au cortège du commandant de la gendarmerie nationale en visite ce jour-là à Constantine, en plus ils ont découvert avec stupéfaction la fermeture du rond-point même, en fin de journée. Les automobilistes n'ont pas manqué de déverser leur bile en découvrant les obstacles en béton qui obstruent la voie. Et personne ne trouve justification à cette décision autoritaire et irrespectueuse envers les riverains et l'ensemble des usagers de cet axe. Autant le carrefour est stratégique, autant la mesure est antisociale. Les quartiers populaires de Zouaghi et Sonatiba, en plus du lotissement Belhadj, sont desservis par ce rond-point qui articule le flux automobile à un point névralgique. Faute de quoi, les usagers sont obligés de rouler encore des kilomètres pour tourner, provoquant d'autres bouchons à d'autres endroits. Pourtant, il existe un précèdent, car c'est la deuxième fois en cette année que ce carrefour est interdit à la circulation. La première c'était à l'occasion de l'inauguration de la manifestation Constantine Capitale Arabe en avril 2015. La population avait alors mal pris la chose et après plusieurs semaines de patience, elle a manifesté sa colère à travers les réseaux sociaux, lançant un ultimatum aux autorités locales en menaçant de sortir dans la rue. La menace avait été prise au sérieux et le rond-point fut libéré, créant le soulagement chez les habitants de cette zone assez importante de la ville de Constantine. Mais au lieu de retenir la leçon, voilà que la commune de Constantine récidive en recourant à nouveau à cette mesure sans donner des explications. On ne se fait plus d'illusion sur les compétences des locataires de l'Hôtel de ville, mais quelqu'un devrait leur dire qu'ils sont en train de pousser la population à bout.