Répondant à la colère des habitants, les services de la sûreté de la wilaya d'Annaba ont lancé ces derniers jours d'importantes opérations coup-de-poing visant le marché informel notamment dans le chef-lieu. Ordre a été donné de viser ceux qui squattent à longueur d'année la voie publique et les trottoirs du centre-ville. Sur le plan humain et matériel, les services de la 9ème sûreté urbaine, assistés par les éléments de la police de l'urbanisme et celle de la protection de l'environnement, ont procédé à l'éradication des vendeurs à la charrette installés en permanence au niveau des principales rues du centre-ville en l'occurrence : Zenine Larbi, Ibn Khaldoun, Emir Abdelkader et Asla Hocine. Au terme de plusieurs opérations, ils ont saisi 30 charrettes de fruits et légumes et des milliers de produits vestimentaires. Selon la sûreté de wilaya «les produits périssables ont été transmis au centre des SDF de Sidi Belaïd de la vielle ville et les effets vestimentaires au centre des enfants assistés de Elysa.» Cette action n'a pas épargné les commerçants ayant enfreins la réglementation en vigueur à travers l'exposition de leurs étals sur la voie publique. En effet, les mêmes services ont procédé à la fermeture de cinq locaux commerciaux situés dans les quartiers Souidani Boudjemaâ, Ibn Khaldoun, Stal Messaoud et Bouzered Hocine. Ayant reçu des plaintes de plusieurs automobilistes agressés par des «parkingueurs», la sûreté de wilaya a mis hors d'état de nuire 5 individus proclamés propriétaires de parkings sans autorisation dans les quartiers du 17 octobre, Santons, Boukhtouta et Stanbouli. «Ces «parkingueurs» qui activent au noir seront présentés demain devant le procureur de la république près le tribunal de Annaba» affirme la sûreté de wilaya. Force est de relever que plusieurs autres «parkingueurs» activent toujours sans qu'ils ne soient inquiétés, outre mesure, par les services de la police. Rappelons que les autorités locales n'ont jamais réussi à éradiquer définitivement le marché informel à Annaba. En 2012 un programme a été lancé avant de se révéler inefficace. La réhabilitation des souks à travers ces communes, qui prévoyait l'aménagement d'anciens espaces commerciaux au profit des marchands informels, n'a pas donné les résultats escomptés. L'opération a même prévu le recensement des concernés, où les dossiers ont été pris en charge par la Direction des contrôles de prix (DCP). Ayant constaté l'inutilité de l'action, les animateurs du marché informel ont créé une association pour défendre leurs intérêts.