P lus faux et plus hypocrites que les islamistes algériens, tu meurs ! Ils ne reculent pas devant l'inimaginable pour tromper leur monde. Un des maîtres du genre est M. Abassi Madani, le chef du FIS dissous. Sa dernière trouvaille laisse abasourdi. A Doha (Qatar), où il réside actuellement, il a déclenché une « grève de la faim » pour protester contre l'enlèvement en Irak des deux journalistes français. C'est incroyable, mais c'est la vérité. Avant lui, les oulémas algériens ont lancé des appels aux ravisseurs des deux hommes ainsi qu'à ceux des deux femmes italiennes pour demander leur libération. C'est la première fois depuis l'apparition du terrorisme islamiste sur la scène internationale que nos religieux se manifestent pour exprimer leur réprobation. Durant la décennie noire, ils se sont étrangement tus quand l'AIS et le GIA massacraient femmes et enfants. Avaient-ils peur d'eux ou les approuvaient-ils ? Nul ne saurait le dire. Sans doute est-il plus facile maintenant de parler et d'exprimer des opinions même si cela cache des intentions inavouées et si le danger terroriste est à 5000 km de l'Algérie. Le cas de Abassi Madani est encore plus hallucinant. Voilà un homme qui a contribué à mettre le pays à feu et à sang, un homme dont les adjoints sont devenus de sanguinaires émirs. Il n'a jamais accepté de leur lancer un appel pour épargner les femmes et les enfants. Jusqu'à ce jour, il n'a exprimé aucun regret ni désaveu sur les crimes perpétrés au nom de son parti. Il n'a jamais bougé le petit doigt pour obtenir la libération des sept moines enlevés à Tibhirine qui apportaient aide et secours aux pauvres de la région, ni condamné l'assassinat de soeurs et autres étrangers. Et le voilà qui se réveille aujourd'hui pour prétendre qu'il entame une grève de la faim en faveur de Chesnot et Malbrunot et des deux bénévoles italiennes. Comme si Ariel Sharon se mettait à faire des déclarations d'amour au peuple palestinien ou que le loup s'excusait devant l'agneau. Des larmes de crocodile qui ne leurrent personne. Reste qu'Abassi Madani cherche sans aucun doute à entrer dans les bonnes grâces des Occidentaux. On sait que tous les pays européens lui refusent le visa à cause de ses activités subversives. Espère-t-il obtenir le précieux document de voyage ? Il applique ici la devise des islamistes qui dit que « la guerre est faite de tromperies ».