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Arbitrage algérien : L'héritage vendangé
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Publié dans El Watan le 08 - 03 - 2016

L'arbitrage algérien traverse les pires moments de son histoire. Plus les années passent et plus il perd de la crédibilité que lui ont conférée les pionniers qui ont écrit les premières et plus belles pages de l'arbitrage algérien, à l'instar de Chekaïmi, Khellifi, Benghanif, Aouissi, Benguergoura, Benchedad, Bounagua, Benzelat, Settaoui, Benyellès, Bencheriet, Khellassi, Benghezzal, Mezahi, Cherriet, Bakir…
Des arbitres qui ont marqué l'arbitrage algérien post-indépendance. Un demi-siècle plus tard, l'arbitrage algérien se retrouve à chercher sa voie après avoir été fourvoyé dans des pistes et voies obstruées par des hommes et leurs politiques aux antipodes de l'intérêt de l'arbitrage.
Un jour, il faudra bien faire le bilan des gestions de ce segment vital du football algérien.
Aujourd'hui, l'arbitrage algérien est sujet à polémique. L'héritage laissé par les anciens, façonné par des années de labeur et de sacrifices, a fondu comme neige au soleil. Il a laissé place à la course effrénée aux avantages pécuniaires et aux autres intérêts sordides au détriment de la morale, de la loyauté, la transparence et attributs qui collent, normalement, au sacerdoce qu'est l'arbitrage. Jadis, jamais le moindre soupçon ne pouvait peser sur l'intégrité de ces hommes en noir.
Qui oserait, pourrait-on avancer, pareille chose aujourd'hui ? Pire, des individus peu recommandables, portant la tunique d'arbitre, ont été chassés du circuit pour des motifs enfreignant la moralité en rapport avec l'activité et réintroduits dans le système au su et au vu de tout le monde. Les arbitres intègres, compétents, propres, qui ne traînent aucune casserole sont marginalisés au profit de ceux qui s'accommodent avec le système en place. Que dire de ceux qui ont assumé des responsabilités au niveau de l'arbitrage et qui se sont murés dans le silence assourdissant, alors que les arbitres et l'arbitrage ont plus que jamais besoin qu'ils s'expriment sur la situation qui prévaut.
L'arbitrage est massacré à ciel ouvert sans que cela suscite la moindre réaction. A huis clos, des génies du mal planifient sa mort. Cela n'aurait pas pu se produire si tout était transparent, nickel. Des centaines d'arbitres interligues, fédéraux ont été marginalisés, blacklistés au seul motif qu'ils ont obtenu leur promotion à l'époque de l'ancienne équipe dirigeante. Un gâchis qui n'est rien à côté des graves et multiples transgressions du règlement de l'arbitrage commises par la Commission fédérale des arbitres (CFA) version Hammoum. Une étude exhaustive et comparative des trois derniers règlements de l'arbitrage sous l'ère Medjiba, Lacarne, Hammoum permet d'aboutir aux conclusions suivantes.
Ceux (règlements) adoptés à l'époque de Rachid Medjiba (5 juin 2004) et ensuite Belaïd Lacarne (2 juillet 2011) sont conformes aux normes des fédérations de premier rang. Le plan de carrière des arbitres est bien pensé et surtout transparent. L'accession à un palier (grade) était conforme aux usages dans l'arbitrage international. Le règlement de l'arbitrage de l'actuelle CFA, adopté le 9 juin 2015 par le bureau fédéral, est flou, ouvert à tous les dépassements.
La CFA en a fait un «bon et rapide usage», puisque dans la foulée de son installation, elle a promu des arbitres au grade d'international avant l'heure et en violation des usages et règles en la matière. Belaïd Lacarne, nommé à la tête de la CFA en 2009, a mis deux ans pour élaborer le règlement de l'arbitrage. La CFA actuelle n'a eu besoin que de 13 mois pour le faire sans pour autant présenter un règlement digne de ce nom.
Depuis une dizaine d'années, l'arbitrage se fourvoie dans des politiques aventureuses, dangereuses pour l'avenir de l'arbitrage et porteuses de germes de division et de dislocation. Des politiques de replâtrage, de déni, d'exclusion, de clientélisme qui finiront un jour par anéantir totalement l'arbitrage algérien livré aux appétits sans limite de ceux qui entrevoient sa direction sous l'aune du profit et des intérêts de groupes et de clans. Si les défunts Khellifi, Benghanif, Benzelat voyaient ce qu'est devenu l'arbitrage algérien, ils se retourneraient dans leur tombe. L'héritage légué par les anciens a été vendangé.


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