Plus de vingt établissements scolaires, dans les trois paliers, à travers les différentes communes de la wilaya de Constantine souffrent d'énormes insuffisances sur tous les plans et cela depuis des années. Ces problèmes ont fait l'objet d'un débat houleux, lors du conseil de wilaya, tenu hier au cabinet du wali. Le directeur de l'éducation, Mohamed Bouhali, a estimé que la situation est inacceptable. Il a d'abord souligné que plusieurs écoles servent des repas froids aux élèves, même en hiver. Si ce n'est pas à cause du manque de cuisiniers, selon lui, c'est à cause de l'inachèvement des projets de cantines inscrits et lancés depuis 2009 pour la majorité. Certains chantiers, selon ses dires, sont à l'arrêt. Des justifications, pas assez convaincantes, ont été présentées par les responsables chargés de ces projets qui traînent encore. Par ailleurs, on a annoncé aussi que dans les trois paliers, la wilaya de Constantine compte 110 000 élèves dont 90 000 seulement bénéficient de la demi-pension. D'autre part, le même interlocuteur a affirmé que sur 340 écoles primaires, il y a seulement 33 cantines. Des projets qui ne sont pas pris au sérieux par les responsables concernés. Ce n'est pas seulement tout, même les services des cantines achevées sont à revoir. «Nous avons dans la ville de Ali Mendjeli 23 écoles qui servent des repas froids, pourtant, elles sont dotées de cantines neuves et bien équipées», a-t-il regretté. Cela à cause toujours du manque du personnel. Le directeur a soulevé lors de cette réunion un autre problème qui est plus grave et très délicat. Il s'agit de l'absence du gardiennage au sein des établissements scolaires, particulièrement la nuit. «Il y a un manque des veilleurs de nuit. Il y a des étrangers qui viennent passer la nuit au sein des écoles et les élèves les croisent souvent le matin. En outre, à Ali Mendjeli, nous avons équipé des écoles de nouveaux microordinateurs, mais ils ont été volés. Ces écoles ont fait l'objet de plusieurs opérations de cambriolage», a-t-il avisé. Le secrétaire général, Abdelkhalek Sayouda, a estimé que l'administration a une grande part de responsabilité, car il y a eu une dérogation de la part du Premier ministre, faite en janvier 2016, qui autorise le recrutement de deux agents de sécurité, deux femmes de ménage et deux cuisiniers au sein de chaque établissement scolaire. Malheureusement, rien de tout cela n'a été fait. Il a estimé qu'il s'agit d'un crime envers ces élèves et qu'il y a une certaine inertie des responsables, particulièrement les administrateurs.