Plus d'une soixantaine de jeunes commerçants ont protesté, hier, devant le siège de la wilaya de Tébessa revendiquant la restitution de leurs stands aux Anciennes Galeries de la route de Constantine. A travers cette action, ces jeunes, qui ont bénéficié en 2012 de ces espaces dans le cadre de la résorption du commerce informel, veulent attirer l'intention des autorités locales, à leur tête le wali, sur leur situation précaire qui dure depuis la résiliation de leurs contrats par les services de la commune de Tébessa pour non-respect de l'activité commerciale. «Nous avons bénéficié de ces locaux sur ordre du Premier ministre lors de sa visité à Tébessa en 2013. Peu après, les services de la commune nous ont surpris par imposition de l'exercice de l'activité commerciale qui se limite à la vente de légumes ou de produits alimentaires. Chose que nous ne pouvons faire, car 90% de ces jeunes sont des commerçants d'effets vestimentaires», a déclaré un contestataire. En l'absence d'un plan adéquat pour leur bonne exploitation, ces locaux sont toujours fermés. Ainsi, deux grands centres commerciaux de proximité situés aux quartiers El Djorf et de la cité La Concorde, avec une vingtaine de locaux chacun, se trouvent actuellement dans un état de dégradation. Ils sont toujours inoccupés malgré leur attribution, il y a plus de six ans, à des personnes qui ne se sont jamais manifestées, alors que des locaux commerciaux du programme du président se sont transformés sur ordre de l'ex-wali en infrastructures médicales. Avant son départ, le même responsable avait attribué des locaux commerciaux du quartier Skanska, destinés aux jeunes chômeurs, à des gens aisés. Chose qui a suscité une violente réaction des jeunes, notamment les propriétaires des locaux commerciaux qui ont été démolis au profit du projet d'élargissement du vieux Tébessa.