A l'approche de la saison estivale, le commerce informel est de retour à Tébessa. L'esplanade de la place Carnaut, au centre-ville, a été prise d'assaut il y a une quinzaine de jours par des individus proposant des effets vestimentaires et autres produits, et ce, au vu et au su des services municipaux. Ces vendeurs à la sauvette ont installé anarchiquement leurs étals, entravant la circulation des piétons ; une situation qui n'est pas du goût des commerçant réglementaires. «Nous payons régulièrement nos impôts et toutes nos charges, et voilà que nous sommes de nouveau confrontés à des vendeurs illégaux qui nous imposent une concurrence déloyale, et ce, avec la complicité de l'APC», s'indigne un jeune commerçant. D'autre part, des marchands de fruits et légumes commencent eux aussi à investir d'autres quartiers de la ville ; certains ont même dressé des tentes pour écouler pastèques et melons. En fin de journée, ils laissent derrière eux sont ordures et odeurs nauséabondes. Il y a lieu de signaler que plus de 200 stands ont été attribués en février dernier, aux anciennes galeries de Tébessa, au profit de jeunes chômeurs, dont plus de la moitie est restée jusque-là inexploitée. Deux autres grands centres commerciaux appartenant à la mairie sont toujours fermés à ses commerçants. Ajoutez à cela les locaux dits «du Président», à usage professionnel et commercial, qui se trouvent dans un état lamentable. Ils sont carrément transformés en lieux de débauche.