Des centres et des locaux commerciaux qui avaient couté des milliards de dinars au trésor public sont depuis leur réception restés fermés. Pire encore, ces infrastructures de proximité, inscrites dans différents programmes ont été transformées en lieux de débauche et d'autres fléaux. Ainsi, deux grands centres commerciaux de proximité des quartiers El Djorf et El Wiam, renfermant une vingtaine de locaux chacun, se trouvent actuellement dans un état de dégradation avancé. Ils sont toujours inexploitables, malgré leur attribution, il y a plus de cinq ans à des personnes qui ne se sont jamais manifestées. «Les locaux qui se trouvent au centre commercial «El Djorf» ont été attribués à des gens qui n'ont aucune relation avec le commerce ; pour preuve, le centre est toujours fermé» nous a confié un jeune revendeur informel. Des locaux commerciaux du programme du président, situés notamment en face de la gare routière ou encore au quartier Rafana, ont carrément été squattés par des inconnus pour s'adonner à la consommation de la drogue, alors que d'autres ont été transformés par ordre du wali de Tébessa en cliniques médicales à cause des réticences des jeunes bénéficiaires. Aux anciennes Galeries, et afin d'éradiquer à jamais le commerce informel, plus de 200 des 1400 jeunes inscrits, travaillant dans ce créneau ont bénéficié de stands. Mais, seulement une trentaine de stands est actuellement en activité. «J'ai renoncé à travailler dans les anciennes galeries car le commerce des effets vestimentaires m'a été imposé, alors que j'ai été toujours un vendeur de cosmétiques», a fait savoir un jeune vendeur. Il y a lieu de signaler, qu'il y a un an, plus de 80 locaux commerciaux réalisés par l'AADL et l'OPGI ont été attribués à des jeunes chômeurs dans plusieurs quartiers de la ville de Tébessa. Plus d'une cinquantaine de ces locaux sont toujours fermés.