Hier vers 19h, un groupe terroriste a attaqué une patrouille de police, qui devait procéder à la relève d'un barrage au centre-ville de Boghni, 41 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Un policier mort et sept blessés dont un policier, un garde communal et cinq citoyens de passage, tel est le bilan de cette attaque sanglante, perpétrée moins d'une heure après le f'tour. Selon diverses sources, le véhicule de la police, qui transportait la relève, est arrivé à hauteur de l'arrêt de bus desservant les Ouadhias, à environ 500 m du barrage mixte (police et garde communale) installé à l'entrée est de la ville de Boghni. Les policiers ont été surpris par des rafales d'armes automatiques. Deux heures après le drame, personne ne pouvait dire si les terroristes étaient postés aux abords de la route et s'ils étaient venus à bord d'un ou plusieurs véhicules. Les citoyens, qui sortaient de chez eux, après le f'tour, ont été pris de panique. Cinq d'entre eux ont été touchés par les balles assassines des sanguinaires du GSPC. Tous les blessés ont été évacués vers l'hopital de la ville, mais on ignore encore la gravité de leurs blessures. La réaction rapide des autres policiers a fait fuir le groupe terroriste dont on ignore le nombre. Cet attentat survient après ceux perpétrés dans la wilaya de Boumerdès durant ce mois de Ramadhan. Selon des sources sécuritaires, des mouvements suspects ont été signalés depuis quelques jours dans la région sud et sud-ouest de Tizi Ouzou. Par ailleurs, citoyen d'Aomar, localité située à 23 km au nord de Bouira, a reçu hier un coup de couteau de la main d'un terroriste. Il était 5 h du matin lorsqu'on frappa à sa porte. En ouvrant, il s'est trouvé face à un groupe d'individus armés, dont l'un muni d'un grand couteau. Il a eu le temps de dénombrer 7 terroristes et de reconnaître parmi eux son demi-frère. Le terroriste armé du couteau lui a alors asséné un coup que le citoyen a paré avec son bras gauche. L'arme, qui visait certainement un organe vital, a été déviée de sa trajectoire, mais non sans avoir fortement entaillé la chair. Le bras dans un triste état, la victime a cependant réussi à fausser compagnie à ses tueurs en se réfugiant au groupement de la gendarmerie non loin de là. Un peu plus tard, le blessé est évacué vers l'hôpital de Lakhdaria par les éléments de la Protection civile alertés par la gendarmerie. Ali D. , Mourad Hachid
