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Immigration, un drame géré dans l'urgence
Plus de 15.000 refugiés débarquent en Italie en une semaine
Publié dans El Watan le 29 - 05 - 2016

Une embarcation partie des plages de Annaba, il y a dix jours, avec à bord 14 harraga, n'a jamais atteint la Sardaigne.
Les garde-côtes italiens qui avaient reçu un appel de détresse, ont patrouillé la zone, sans trouver rien d'autre qu'une barque de dix mètres de long, reversée sur l'eau et sans occupants. La marine italienne, malheureusement, ne parvient pas toujours à sauver les personnes en danger, surtout si ses vedettes se trouvent loin du lieu du naufrage.
Face à l'absence de véritable stratégie pour l'accueil des demandeurs d'asile qui désormais préfèrent risquer leur vie plutôt que de rester dans leurs pays ou la guerre et la pauvreté ne leur offrent aucun futur acceptable, l'Italie ne fait que gérer dans l'urgence les flux ininterrompus d'africains et d'asiatiques. Et si les conventions internationales obligent le pays dont les terres, ou les navires, sont les plus proches d'une embarcation en péril, à porter secours aux voyageurs, il n'en reste pas moins, qu'une fois arrivés sains et saufs sur le littoral italien, les candidats à l'immigration ne sont pas au bout de leur peine.
Centre de rétention
Parqués dans des centre d'identification, mais plutôt de rétention, où ils sont privés de leur liberté pendant six longs mois, ces derniers subiront ou l'expulsion forcée et immédiate vers le pays d'origine ou (si leur nationalité n'a pas été établie) seront libérés avec l'obligation de quitter le territoire italien par leurs moyens.
Commence alors pour eux, une vie d'errance et de clandestinité : jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre tentant de passer les frontières pour rejoindre des parents dans d'autres pays européens.
D'autres désespérés n'arriveront jamais vivants sur le sol de la péninsule. On compte plus de 1.370 morts dans la Méditerranée depuis le début de 2016. La péninsule est devenue seule porte du vieux continent depuis que l'Union européenne a signé le 20 mars dernier, un accord avec la Turquie pour le rapatriement des réfugiés. Le nombre de ces derniers débarqués sur les iles grecques a diminué de 90% (estimation de l'agence européenne Frontex). La pression s'est alors déplacée vers l'Italie, qui a vu 8370 immigrés arrivés sur ses cotes durant le seul mois d'avril.
Nouvelle porte d'entrée
Les demandeurs d'asile syriens et provenant d'autres pays (Afghanistan, Irak, Pakistan…) ont dû renoncer à la route des Balkans, qui était la porte d'entrée surtout pour les milliers de Syriens fuyant les bombardements perpétrés sur des villes syriennes par le régime de Al Assad et par son allié russe.
L'opinion publique italienne s'est rappelée de ce drame des réfugiés avec l'histoire de Favour, un bébé de 9 mois, débarquée seule en Sicile, et dont la mère enceinte est morte sur l'embarcation de fortune qui les transportaient. Trois autres nouveau-nés n'ont pas eu sa ‘'chance'' et ont péri noyés dans le dernier naufrage enregistré à quelques miles cotes libyennes, portant le bilan a 45 morts. La centaine de rescapés parlent d'une centaine de leurs compagnons de voyage engloutis par la mer, ce qui porte à 500 le nombre des victimes, des trois naufrages enregistrés en trois jours. Somaliens, Erythréens, Nigériens, maliens… partis des ports libyens mais aussi Egyptiens, ont pu rejoindre les côtes méridionales de l'Italie.
Les protestations de Matteo Renzi
Les autorités italiennes qui doivent surveiller leurs frontières maritimes mais également terrestres haussent le ton avec leurs voisins européens. ‘'Il n'est pas normal qu'on ait donné 6 milliards à la Turquie pour gérer l'immigration, et seulement 1,8 milliard est destiné à l'Afrique'', proteste le gouvernement de Matteo Renzi. Il faut dire que les voisins de l'Italie, surtout la France et l'Autriche ne lui facilitent pas la tâche.
Le gouvernement de Vienne a carrément construit un mur pour fermer lecol du Brenner, qui sépare les deux pays, alors que celui de Paris refoule illico presto tous les immigrés qui traversent le point de passage de Ventimille.
Le jeune maire de cette ville Enrico Ioculano, a démissionné la semaine dernière, de son parti, le Parti Démocrate, au pouvoir, en signe de protestation: ‘'Je suis abandonné par le gouvernement et par le parti'', a-t-il déploré pour expliquer son geste démonstratif. Face à la position française intransigeante, la police italienne opère parfois des descentes musclées contre les dizaines d'immigrés, surtout des Syriens mais aussi des Maghrébins, qui séjournent dans des conditions inhumaines dans cette localité, les chargent sur un bus et les expédie vers les centres d'identification pour leur refoulement. Mais d'autres désespérés les remplacent quelques jours après. On prévoit l'arrivée de 300.000 demandeurs d'asile, dans la péninsule, d'ici la fin de l'année. En 2015, plus de 144.205 réfugiés sont arrivés en Italie, seuls 12.000 ont pu été expulsés.


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