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L'ONU veut des négociations directes
Maroc-Front Polisario
Publié dans El Watan le 21 - 10 - 2006

Le secrétaire général de l'ONU vient d'adresser au Conseil de sécurité un nouveau rapport sur le Sahara-Occidental avec, comme d'habitude, un constat sur la base des conclusions de son envoyé spécial, le diplomate hollandais Peter Van Walsum, avant d'y apporter les siennes.
A suivre les recommandations du secrétaire général sortant de l'ONU, le processus de sortie de l'impasse du plan de paix de l'ONU n'aurait jamais dû être interrompu. On se rappelle qu'en mars 1997, il avait nommé l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker au poste de représentant personnel pour le Sahara-Occidental avec, pour mission précise, de « remettre sur les rails le plan de paix de l'ONU ». Et tout compte fait , M. Baker y est parvenu avec des déplacements dans la région, mais aussi des rencontres à Londres, Lisbonne, Houston et Berlin. Des négociations directes avaient permis la conclusion des accords de Houston de septembre 1997, lesquelles avaient permis une relance du plan de paix, au moins dans sa phase d'identification du corps électoral sahraoui, tandis que d'autres étaient sur le point d'être lancées avant d'être bloquées par le Maroc.
Retour au schéma de 1977
Dans ce qui sera son dernier rapport sur ce conflit, Kofi Annan gardera la même ligne en recommandant au Conseil de sécurité d'inviter le Maroc et le Front Polisario à engager des « négociations directes, sans conditions préalables, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette d'assurer l'autodétermination du peuple du Sahara- Occidental ». Revenant au schéma de 1997, il ajoutera que « les pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, devraient être également invités à ces négociations et seraient consultés séparément sur les questions qui les touchent directement, conformément au format qui avait été appliqué au cours du mandat de mon précédent envoyé personnel, James A. Baker III ». Ce dernier, rappelle-t-on, a démissionné de son poste en signe de protestation contre le blocage marocain, et le silence du Conseil de sécurité. Et apparemment, son successeur entend procéder de la même manière, et surtout ne pas s'écarter du principe de base qui est le référendum d'autodétermination. Aussi rappelait Kofi Annan, dans son compte rendu du 18 janvier, « mon envoyé personnel avait déjà déclaré au Conseil de sécurité que de son avis, l'organisation des Nations unies ne pouvait pas s'associer à un plan excluant un référendum qui retiendrait la possibilité de l'indépendance, tout en prétendant assurer l'autodétermination du peuple du Sahara-Occidental, et qu'il pensait en outre que, peu de gens hors du Maroc considéraient que l'avis consultatif rendu en 1975 par la Cour internationale du justice allait dans le sens du point de vue marocain selon lequel il découlait de l'existence de liens historiques entre le sultan du Maroc et les tribus vivant sur le territoire du Sahara-Occidental que la résolution 1514 (XV) du Conseil de sécurité ne s'appliquait pas ». Plus qu'un simple sentiment, Kofi Annan révèle dans son rapport que durant la visite qu'il a effectuée récemment, son envoyé spécial en est reparti avec l'idée clairement affirmée par des membres de la direction sahraouie que « même si les dirigeants du Front Polisario devaient continuer à appeler à la retenue, il pourrait devenir impossible de résister à la pression exercée par les jeunes sahraouis frustrés qui voulaient se battre. Ces déclarations ont apporté un éclairage quelque peu différent sur le sentiment qu'avait mon envoyé personnel quant à l'existence d'une marge tendance à la résignation eu égard au statu quo concernant la question du Sahara-Occidental ». D'où alors l'idée de relancer les négociations directes entre les deux parties en conflit le Maroc et le Front Polisario. Celles-ci, selon le rapport, « auraient un seul objectif approuvé par le Conseil de sécurité : parvenir à une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoirait l'autodétermination du peuple du Sahara-Occidental ». L'ONU avait tenté, en vain de faire cette proposition à la fin des années 1990, mais, cette fois, la formulation n'est plus la même. Dans la première version rejetée fermement à l'époque par le Front Polisario, il s'agissait de promouvoir une solution qui soit mutuellement acceptable. C'est l'offre qui avait été faite par James Baker. Mais cette fois, il s'agit d'aller vers l'exercice par le peuple du Sahara-Occidental de son droit à l'autodétermination. C'est cet élément fondamental qu'a retenu le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU. Selon Ahmed Boukhari, ce rapport « vient confirmer la véritable nature du conflit en tant que problème de décolonisation et établir clairement des limites aux illusions d'impliquer l'ONU dans une opération visant à légitimer son occupation coloniale de notre pays ».
Le mutisme du Maroc
Plus que la reprise de négociations, il s'agit, selon les propos mêmes du représentant du F. Polisario, d'« appliquer les accords déjà signés » entre le Maroc et le Front Polisario. Ces différents accords (Plan de règlement ONU-OUA, Accords de Houston et le Plan Baker) prévoient tous l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour permettre au peuple sahraoui d'exercer librement son choix, a rappelé M. Boukhari. Le dossier du Sahara-Occidental demeure bloqué au niveau des instances onusiennes depuis que le Maroc, revenant sur ses engagements internationaux, propose une autonomie interne comme solution au conflit, alors que le Front Polisario s'en tient à l'option du référendum d'autodétermination, comme seule « solution acceptable ». Quant au Maroc, il observe le mutisme. La balle est donc au sein du Conseil de sécurité, pressé de choisir entre la guerre et la paix. Et non pas se faire l'allié de propositions tendant à accepter un fait accompli colonial. Et dire que cela est intitulé, « Solution dans le cadre de l'ONU ». Pourtant, il y a un plan de paix. Cela révèle aussi l'usage qui serait fait de l'organisation internationale.


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