Les 23 salariés de la briqueterie El Moumtaza-Gare, à Boudouaou, à l'ouest de Boumerdès, sont livrés au chômage et sans assurance après la fermeture de cette unité. Les travailleurs, à travers leur section syndicale affiliée à l'UGTA, avaient dénoncé cette situation auprès de l'inspection du travail, mais sans résultat. «En 2006, la briqueterie El Moumtaza-Gare, une propriété étatique, a été rachetée par un opérateur privé. Depuis cette date, l'ensemble des travailleurs n'ont pas été déclarés aux assurances. Ce n'est que lors de sa faillite, puis la fermeture définitive de l'usine en mai 2016 qu'on a découvert notre situation. Nous avons passé 10 ans de service sans cotisations», dira Yassine Mazri, l'un des représentants des ouvriers de la briqueterie. «En 2015, nous étions informés que des travaux de rénovation seront engagés dans les équipements de l'entreprise. Jusqu'à nos jours, rien n'a été fait. Ce n'était qu'un prétexte pour sa fermeture», dénonce encore notre interlocuteur. Ce dernier précise que la situation des salariés de la briqueterie n'a jamais été satisfaisante, à commencer par les salaires mensuels misérables. «Aucun d'eux n'a dépassé le Smig de 18 000 DA malgré les accords des tripartites qui prévoyaient des augmentations. Après la fermeture de l'usine, ils sont au chômage et sans aucune contrepartie», précise-t-il. Nos tentatives pour contacter le directeur de l'entreprise étaient vaines. Néanmoins, sur les documents des correspondances entre la section syndicale et l'administration de la briqueterie, dont nous détenons des copies, l'administration récuse à chaque fois toutes les requêtes des syndicalistes. De leur côté, les travailleurs de la briqueterie réclament sa réouverture dans les plus brefs délais et leur réintégration dans leur poste de travail.