Les travailleurs de la Nouvelle Briqueterie Soummam d'Amizour (NBS) se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya pour réclamer la réouverture de leur entreprise, fermée il y a trois mois par son patron, qui a mis en même temps les cinquante briquetiers de l'unité au chômage. «Le propriétaire de la Sarl NBS a procédé à la liquidation de l'entreprise et au licenciement de son personnel d'une manière unilatérale, sans dialoguer avec le partenaire social et en violation totale du code du travail», a fulminé un membre de la section syndicale de l'entreprise, rencontré hier sur le lieu du rassemblement. Le patron de cette entreprise de fabrication de briques, affirme-t-on, a violé le protocole d'accord signé avec les travailleurs en 2012, qui porte sur le redressement de l'entreprise et la rénovation de son matériel, en obtenant un crédit. «Le responsable de la briqueterie n'a pas honoré son engagement en vertu du protocole qu'il a signé en 2012 de maintenir l'entreprise en marche en procédant à son redressement et au renouvellement de son matériel via le prêt qu'il a obtenu», a constaté un membre de Laddh du bureau de Béjaïa, qui a reçu un dossier de ces travailleurs incriminant le patron de la briqueterie NBS. Pour les militants du Mouvement démocratique et social (MDS), bureau de Béjaïa, venus soutenir ces travailleurs, il y a une politique de désindustrialisation de la région. «Après la fermeture de l'entreprise publique d'Amizour Socerca, spécialisée dans la fabrication des carreaux au sol, la briqueterie de la même commune est menacée de liquidation, ce qui hypothéquerait l'avenir de dizaines de familles. Nous, militants du MDS de Béjaïa, dénonçons avec force cette velléité de fermeture illégale de cette usine et soutenons l'ensemble de travailleurs qui résistent», a affirmé le MDS de Béjaïa dans une déclaration rendue publique. Par ailleurs, ces travailleurs appellent l'Inspection du travail et les autorités locales à prendre les mesures qui s'imposent à l'encontre du propriétaire de l'entreprise. «Comment se fait-il que le patron ferme son entreprise sans même déposer le bilan et avoir la certification d'un commissaire aux comptes ? C'est contraire aux lois de la République. Il doit être poursuivi au pénal», a-t-on dénoncé.