Les citoyens du village Mâaza, dans la commune d'El Euch, 30 kilomètres au sud de Bordj Bou Arréridj, subissent de plein fouet les effets délétères, non pas d'une carrière d'agrégats, mais de 4 implantées à quelques mètres de leurs habitations. Les villageois ont procédé depuis la semaine passée, après des explosions violentes, à plusieurs actions de protestation dont la fermeture de ces carrières. Suite à cette action, décrite comme illimitée, par un représentant des contestataires, une seule et unique revendication a été exprimée par les villageois : celle de fermer définitivement les carrières et d'annuler par là même les contrats d'exploitations. Selon le même villageois, «la population de Mâaza veut récupérer les biens du village, ses terres agricoles que les engins ne cessent d'endommager». En effet, la dynamite qu'on y fait exploser depuis des lustres provoque des lézardes dans les murs des maisons, soulève des tonnes de poussière et de projectiles et incommode au plus haut point la vie des citoyens. Des désagréments qui semblent sans fin. Des habitants du village nous signalent que la nuisance sonore touche particulièrement les enfants, les malades, les femmes et les vieux. L'exploitation de ces carrières transporte d'énormes quantités de poussière, polluant la vue avant de s'en aller souiller l'eau et s'incruster dans les végétaux. La poussière générée par la carrière s'insinue insidieusement dans les voies respiratoires. En somme, un vrai danger pour la santé publique.
