L'ancienne star algérienne de judo, Ahmed Moussa, qui possède un riche palmarès : il a offert l'unique médaille (de bronze) à l'Algérie (toutes disciplines confondues) aux Spartakiades de Moscou 1979 et a atteint une année après les quarts de finale aux JO de Moscou 1980? Ahmed Moussa estime que lorsqu'un athlète participe aux JO, c'est pour chercher les meilleurs résultats possibles et éventuellement gagner des médailles. Pour lui, «on ne doit pas plus se contenter d'une simple participation, notamment pour le judo. Le judo algérien qui a inscrit son nom sur le plan mondial a de vieilles traditions. Pour cela, il faut chercher des médailles aux JO de Rio, car il ne s'agit pas de la première participation de la sélection nationale aux JO. Le judoka Abderahmane Benamadi, vice-champion du monde (Caire 2005) à 21 ans, a les capacités de réaliser un bon résultat. Les autres représentants peuvent aussi défendre crânement leur chance lors de ces olympiades. Cependant tout dépendra de leur état physique et du tirage au sort. Lorsqu'on passe le premier tour, on prend confiance en soi pour la suite de la compétition». Moussa ancien entraîneur de Benamadi avec lequel il a connu la gloire, précise que les résultats dépendent de la bonne préparation générale (physique, technique et psychologique) : «L'objectif des stages de préparation est d'amener le judoka ou le sportif à l'état de forme optimale le jour J.» Concernant cet important paramètre, Moussa, 5e au Championnat du monde (Lausanne 1973), s'interroge si nos judokas avaient subi des examens médicaux avant d'entamer les Jeux olympiques de Rio. Benikhlef, un champion déçu Le judoka Amar Benikhlef, sacré vice-champion olympique à Pékin 2008, ne veut pas se prononcer quant à la participation de la sélection algérienne aux JO. Benikhlef, qui a offert une médaille d'argent historique à l'Algérie, souhaite une excellente prestation aux judokas algériens à Rio : «J'attends la fin des Jeux olympiques pour m'exprimer à propos du judo algérien...» Benikhlef, qui a été écarté de la sélection nationale en tant qu'entraîneur lors des Jeux africains de Brazzaville 2015, ne semble pas encore avoir digéré la décision de «limogeage» prise par la Fédération algérienne de judo. Benikhlef, conseiller en sport, qui ne veut nullement verser dans la polémique, nous a confié que les promesses (logement et autres) n'ont pas été tenues après sa médaille d'argent de Pékin. A noter que l'enfant de Bourouba (Alger) ne sera pas du voyage à Rio avec les médaillés olympiques algérien, prévu le 12 août.