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De la retenue...
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Publié dans El Watan le 08 - 08 - 2016

La disparition de la petite Nihal Si Mohand a provoqué un sentiment d'émotion et de compassion parmi les Algériens. Cette réaction d'indignation est somme toute normale tant il s'agit là d'un fait gravissime lié à la mort, tragique, d'un enfant. Mais une nouvelle fois, cette tragédie est exploitée, à fond, par des charognards médiatiques qui ne respectent aucune ligne rouge.
Depuis quelques jours, on assiste donc à un incroyable flux d'informations qui ne semblent respecter aucune règle de l'éthique journalistique, ni la retenue que doit exiger un tel drame. Un journal se permet ainsi de jeter à la vindicte populaire un homme, désigné comme coupable d'une mort dont l'origine n'est confirmée par aucune institution sérieuse.
Des chaînes de télévision offshore dépassent l'entendement en tendant leur micro-trottoir à des enfants qui affichent leur affliction et pleurent la mort d'une enfant de leur âge. La place de ces enfants n'est-elle pas à l'abri de ce genre de drames ? Veut-on traumatiser des générations entières d'enfants qui ne demandent en vérité qu'à profiter de la vie ?
Des envolées lyriques, assaisonnées à la sauce islamiste, ajoutent un brin de sel à cette hystérie générale : des appels refont surface pour le rétablissement de la peine de mort, dont l'application est suspendue depuis 1993. Des appels qui ne se basent, là encore, sur aucun critère rationnel, si ce n'est celui d'évoquer des règles de vendetta ou de vengeance, dépassées par les temps et les usages.
Or, ce genre de débats — parce qu'il faut un vrai débat sur une question aussi sensible que la peine de mort — ne peut se faire, en réalité, que dans une société apaisée. Les expériences qui existent à travers le monde ont révélé que la gestion d'une société par l'émotion ne peut conduire qu'à un surplus de violences.
Ces semblants de débat ne sont en réalité que des procès en sorcellerie dont notre pays peut se passer. Car si la population est en droit d'afficher une émotion suite à un drame qui peut, malheureusement, toucher tout un chacun, les élites — notamment la presse — n'ont pas droit à la légèreté. Transmettre l'élan de solidarité créé autour d'une famille meurtrie ne doit pas faire oublier que le rôle des médias est surtout d'éclairer les citoyens. Des exemples récents nous ont pourtant confirmé que, dans bien des cas, la presse est allée vite en besogne en condamnant des gens avant que la justice ne prouve leur innocence. Des cas qui rappellent que la retenue ne fait de mal à personne. Surtout pas à une société qui a vécu trop de violences comme la nôtre.
Ce sont là des pistes de travail pour les autorités censées réguler le domaine de la presse et des médias en général. L'Autorité de régulation de l'activité audiovisuelle, qui a interpellé des télévisions pour la diffusion d'émissions «contraires aux principes de la société algérienne», a particulièrement la tâche de rappeler que la liberté d'émettre ne donne pas droit à tout mettre dans une émission de télévision. Surtout pas le droit de jouer sur les sentiments d'un peuple.


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