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«Les déficits budgétaires seront de plus en plus insupportables»
Brahim Guendouzi. Consultant et professeur d'économie
Publié dans El Watan le 06 - 10 - 2016

- L'avant-projet de loi de finances 2017 a été établi cette année sur la base d'un prix de 50 dollars le baril de pétrole. Le gouvernement abandonne ainsi la sacro-sainte référence de 37 dollars sur la base de laquelle plusieurs précédentes lois budgétaires ont été conçues. Quelle lecture pouvez-vous en faire ?
Effectivement, pour l'année 2017, le prix de 50 dollars le baril de pétrole comme référence à l'élaboration de la loi de finances tient compte de la nouvelle conjoncture pétrolière internationale. La plupart des anticipations qui sont actuellement faites tournent autour de ce prix. Le marché pétrolier peut à tout moment connaître un revirement à la hausse ou à la baisse. Aussi, pour éviter de fausser les données à partir desquelles sont déterminés les équilibres en matière de recettes et dépenses, il est plus raisonnable pour les pouvoirs publics de se référer à 50 dollars le baril de pétrole.
Cet aspect démontre qu'il devient nécessaire de revoir la méthodologie d'élaboration des avant-projets des lois de finances où la contrainte extérieure, en l'occurrence le prix du pétrole brut, ne doit plus être le paramètre déterminant quant à la fixation des objectifs budgétaires du pays. Il est clair qu'aujourd'hui le Fonds de régulation des recettes (FRR) est menacé dans son existence dès lors que le gap entre le prix de référence de calcul et le prix de marché n'existe plus.
Conséquences : les déficits budgétaires seront de plus en plus insupportables et les investissements socioéconomiques revus à la baisse. L'enjeu du prix de référence à 50 dollars le baril de pétrole reste cependant lié au niveau des réserves de change qui représentent la garantie de l'Etat par rapport à l'étranger. Plus le prix du marché est élevé et plus la balance commerciale se portera bien.
- C'est le budget d'équipement qui en prend un coup avec, comme précisé dans le communiqué du Conseil des ministres, une coupe de 28% prévue en 2017, contre 16% cette année. Quelles seraient les conséquences sur l'investissement ?
Il peut s'agir d'un arbitrage qui est fait par rapport aux dépenses publiques. Peut-être que les transferts sociaux, dont l'Etat veut les garder à un niveau relativement élevé, soit près de 23,7%, que de voir la situation sociale se détériorer, surtout à la veille de deux importants rendez-vous électoraux (élections locales et législatives pour 2017).
La baisse surprenante de 28% des dépenses d'équipement va en effet se traduire par un retard dans les livraisons des projets ainsi que l'annulation d'autres. Dans ce cas plus précis, ce seront les entreprises de réalisation qui ressentiront le manque à gagner car l'Etat, en tant qu'agent économique important, représente un grand client de ces entreprises.
C'est d'ailleurs par rapport à cela que le taux de croissance économique s'est fait tirer vers le haut. D'où l'impact sur les investissements. Et dans tous les cas, en période de retournement de la conjoncture économiques, les dépenses publiques ne peuvent à elles seules constituer la source principale du financement des investissements. Le secteur privé doit prendre le relais comme alternative à la relance économique. Le climat des affaires actuel le permet-il ?
- Le volet fiscal de cet avant-projet de loi de finances 2017 a été complètement tu. Pensez-vous que la pilule sera difficile à faire avaler aux ménages, les plus affectés par l'introduction de nouvelles taxes et le relèvement d'autres impôts ?
L'aspect fiscal conditionne la faisabilité des équilibres d'une loi de finances car il s'agit de ressources à identifier, puis à mobiliser pour pouvoir financer des objectifs de dépenses. La fiscalité algérienne, longtemps confinée dans sa dimension pétrolière, doit connaître une réforme en profondeur. C'est une tâche ardue qui ne peut être menée en si peu de temps. C'est d'ailleurs l'un des chantiers des réformes économiques rendues indispensables par la conjoncture actuelle.
En l'état actuel des choses, la marge de manœuvre des pouvoirs publics consiste à corriger certains taux et à revoir certaines taxes afin d'améliorer le rendement de la fiscalité ordinaire, appelée à compenser la chute du niveau des revenus extérieurs. Les ménages subissent les effets de la libéralisation des prix, même si le système des subventions constitue une sorte de soupape de sécurité pour atténuer les tensions sociales. De même que les entreprises ainsi que les collectivités locales restent dans l'attente d'une révision du système fiscal à même de leur permettre de devenir des acteurs de premier ordre de la diversification économique.


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