Les années se suivent et se ressemblent au niveau de certains quartiers de la périphérie de la ville et rien ne laisse présager une éventuelle amélioration du cadre de vie de leurs occupants. Routes défoncées, bâtiments dégradés et une pollution à grande échelle. C'est ce qui caractérise actuellement la cité Maâmar Bitat, plus connue par 200 logements, à Stah El Mansourah. Composée d'une dizaine d'immeubles, celle-ci réalisée au début des années 1980 se dégrade inexorablement. Les immeubles de la cité ne sont plus qu'un amas d'appartements superposés où tout manque: la lumière dans les escaliers, la propreté ou les dévidoirs. Les jours de pluie sont vécus comme un calvaire pour les habitants qui voient leurs murs et plafonds infiltrés par l'eau. Des représentants des habitants qui se sont rapprochés de notre rédaction ne manqueront pas d'évoquer un phénomène qui a tendance à se généraliser dans la plupart des cités de la ville. Certains riverains, nous expliquent-ils, ont opéré au mépris de la loi, des changements à l'intérieur des appartements allant jusqu'à transformer ceux situés au rez-de-chaussée en commerces en abattant au passage des murs porteurs. Ils évoquent également l'état déplorable de la route principale donnant accès à leur cité laquelle n'a jamais bénéficié de revêtement. Elle est truffée de nids-de-poule et de crevasses et se transforme en champ de boue à la moindre précipitation. De plus, dénoncent les riverains, les agents communaux, chargés de l'entretien du quartier, ne pénètrent que très rarement à l'intérieur de celui-ci, se contentant seulement de balayer la route principale jouxtant l'école nationale supérieure (ENS) située à proximité. Triste état de fait que les représentants de l'association de ce quartier disent avoir dénoncé auprès des autorités concernées. «Nous avons sollicité à maintes reprises ces dernières années les responsables du secteur urbain de Sidi Mabrouk, dont notre cité dépend, en vue de bénéficier, à l'instar des autres quartiers de la ville, d'une opération d'amélioration urbaine, mais jusqu'à ce jour rien n'a été fait, malgré les assurances des autorités locales quant à la prise en charge de nos doléances», déplorent-ils.
