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C'est en faisant qu'on apprend à faire
Formation par apprentissage
Publié dans El Watan le 07 - 12 - 2016

Le 28 novembre dernier, l'Institut technologique d'électromécanique et d'entretien de Beaulieu (ex-Iteem) a signé une convention avec la Société des pâtes industrielle (Sopi) pour la prise en charge des apprentis en mode de formation par apprentissage.
«C'est une convention gagnant-gagnant dans laquelle l'entreprise s'engage à prendre en charge les apprentis en fonction de ses capacités, d'ouvrir ses ateliers et de leur permettre d'apprendre sur le tas en mettant à leur disposition le matériel de production. Sopi prend également en charge nos stagiaires qui préparent leur mémoire de fin d'études et s'engage à encourager nos activités à travers des opérations de sponsoring», révèle Abdelhakim Mekidèche. Le directeur de l'Institut annonce, par ailleurs, la signature prochaine de conventions identiques avec les groupes Nestlé et Sonelgaz.
Nouveau fer de lance du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, la formation par apprentissage commence à susciter l'intérêt du secteur socioéconomique après de longues années d'hésitations. Intégrer des apprentis dans son entreprise étant pour beaucoup d'opérateurs une charge inutile nécessitant de l'espace et du temps (donc de l'argent) que les gestionnaires rechignent à céder.
Instauré en 1981, ce mode de formation qui consiste à intégrer l'apprentis directement dans l'entreprise à raison de deux jours par semaine pour acquérir le coté pratique du métier et deux jours dans l'établissement de formation pour les connaissance théoriques, a tardé à ce faire valoir occasionnant ainsi un manque flagrant de main d'œuvre qualifiée pour tous les secteurs d'activité. «Si on table sur 50 000 diplômés par an, depuis 1981 ce sont près de 2 millions de travailleurs diplômés qui sont à déplorer», regrette Mohamed Battache, sous-directeur de l'apprentissage au ministère de la Formation professionnelle.
L'année dernière, une série de conférences régionales sur la thématique de l'apprentissage, réunissant les acteurs et partenaires du secteur, se sont soldées par la reconnaissance par la tutelle de l'impérative réforme de la politique appliquée pour «vendre» cette formule qui est en fait la moins coûteuse aussi bien pour l'Etat que pour l'entreprise.
Le premier en rognant sur les besoins en termes de places pédagogiques et en matériel nécessaire pour la formation ; la seconde sur la disponibilité de main-d'œuvre opérationnelle à moindre frais. Ainsi, un nouveau projet de loi est en attente de validation pour allécher les acteurs et partenaires potentiels en tablant sur la rémunération des maîtres d'apprentissage, celle des apprentis et en jouant sur les avantages fiscaux à accorder aux entreprises. Il est également prévu de revoir la stratégie d'orientation de cette formation, qui obéira désormais à la demande réelle exprimée par les entreprises ou les organismes d'emploi les plus aptes à définir les besoins en termes de formation.
Mais au-delà de la stratégie mise en place ou en cours d'installation par le MFEP, la prise de conscience du secteur économique quant à l'importance de former ses travailleurs est la condition primordiale pour la réussite de cette formule. «L'avenir de l'entreprise est étroitement lié à sa ressource humaine. Sans le renouvellement de cette richesse, c'est l'échec. Nous avons tout un personnel vieillissant qu'on doit remplacer. Alors, on a décidé de miser sur la formation pour assurer cette relève dont on aura besoin dans les dix prochaines années», explique le PDG de Sopi. Réda Salem Hachelaf, qui dit accorder une grande importance à la formation continue de son personnel; assure que la prise en charge d'apprentis au sein de l'entreprise n'est pas une perte d'argent et de temps; mais un gage de prospérité.
«Si on veut faire de l'argent on va à la Bourse, c'est là où il y a de l'argent. L'entreprise est faite pour les bâtisseurs. Et pour bâtir, il faut des hommes formés», soutient-il en révélant que SOPI a également signé des conventions avec des universités pour garantir la formation et recruter le cas échéant ses cadres.
Pour l'année 2016, l'offre de formation par apprentissage représente 52% de l'offre diplômante et 39% de celle globale, avec l'objectif d'atteindre 60% de l'offre globale dans les trois prochaines années. Selon les dernières statistiques disponibles, l'apprentissage représente actuellement 15% de l'offre disponible dans le domaine de l'artisanat, l'hôtellerie-tourisme, 20% de l'industrie et 7,5% de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire.
Sur les 155 000 postes offerts grâce à la signature de contrats avec des employeurs, le taux des places occupées est de 60%. Quant au nombre de conventions signées entre le ministère et les opérateurs socioéconomiques, il serait de l'ordre de 9000. «C'est en faisant qu'on apprend à faire», cette belle formule prononcée par Mohamed Bettache révèle au mieux l'importance du mode de formation que le ministère souhaite privilégier.


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