- Peut-on savoir où en sont aujourd'hui les projets de construction des nouveaux stades ? Nous avons effectué, samedi dernier, une visite avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, et le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Le constat est positif. L'état d'avancement global du chantier de Baraki à 65%. L'ossature métallique devrait être achevée d'ici début avril prochain. L'opération de la couverture de tout le lot charpente devrait se terminer à la fin juin 2017. Il restera bien sûr les travaux des corps d'état secondaires, qu'on appelle les lots techniques qui sont tout ce qui est sous les gradins avec le câblage, les gaines d'aération. Pour ce qui est du stade de Douéra et après avoir réalisé les 1200 pieux qui constituent l'assise de cette importante infrastructure, nous sommes au stade des semelles qui permettront, d'ici le début du mois de juin, de commencer l'installation de la super structure. Aujourd'hui, les travaux sont de près de 23%. La réception du stade se fera début janvier 2019. A Oran, après le blocage administratif, les choses avancent. Aujourd'hui, le stade est à 75%. La fin du chantier sera pour décembre prochain, avec une période d'essai de trois ans. Il en est de même pour le stade de Tizi Ouzou. - Existe-t-il d'autres projets ? Il y avait au départ 11 stades au programme avec ceux d'Oran, Tizi Ouzou, Baraki et Douéra. Les projets de Constantine et Sétif sont arrivés à maturation, mais en raison du problème de rationalisation des dépenses publiques, ils ont été gelés. D'autres stades étaient également inscrits et en étude : un à Tlemcen, un à Chlef, un à Batna, un à Béjaïa et un autre à Mostaganem. Les travaux de ces stades seront lancés dès que les conditions économiques du pays le permettront. Mais il faut dire qu'avec la réalisation de ces nouvelles infrastructures, cela donnera une véritable bouffée d'oxygène au football national. - Que pouvez-vous ajouter ? Il faut savoir qu'en plus du ministère de la Jeunesse et des Sports et des walis qui veillent à la bonne marche de la construction de ces stades, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, suit personnellement ce dossier et nous lui rendons des comptes chaque mois. Beaucoup d'institutions publiques et privées veulent investir dans ce créneau. Aujourd'hui, le ministère de la Jeunesse et des Sports est en train de mettre en place les textes normatifs qui permettront, dans un proche avenir, de gérer ces stades sous les meilleurs auspices. L'appel est lancé aux microentreprises créées par les jeunes pour investir dans ce créneau qui est porteur. Il y a une convention qui va être signée prochainement avec le ministère de la Formation professionnelle pour former les jeunes aux métiers qui sont en relation avec la gestion des installations sportives. On mise sur les sorties de promotions de l'ISTS des spécialités du management, mais aussi d'autres secteurs pour essayer de filtrer les cadres capables de gérer les futurs stades sous la casquette de stadium manager. Par ailleurs, et parallèlement à la construction des nouveaux stades, il y a de nombreuses enceintes construites dans les années 1980 qui sont en cours de réhabilitation, à l'instar des stades de Mascara, Tiaret, Mostaganem, mais aussi Koléa et avant eux le stade du 5 Juillet d'Alger. D'ici la fin 2018, il y aura 30 stades aux normes pour la pratique du football.