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Le vrai du faux
Campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole
Publié dans El Watan le 10 - 03 - 2017

Début de campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole (R-R) lundi. Une simple campagne pour éradiquer la rougeole. Fait inattendu : panique générale, psychose puis boycott. Au quatrième jour de la campagne, les esprits ne se sont toujours pas calmés. Le ministère de la Santé est désemparé, celui de l'Education se défend. Y a-t-il lieu d'avoir peur et de boycotter ou faut-il vacciner les enfants ? El Watan week-end démêle le vrai du faux.
Le ministère de la Santé a raté sa campagne de sensibilisation (vrai)
«Chaque année, nous organisons des campagnes de consolidation de vaccination qui ne nécessitent pas de larges campagnes d'information, car elles viennent en soutien et il y a une adhésion massives des parents.» C'est l'explication de Slim Belkacem du ministère de la Santé. Notre interlocuteur affirme que les organisateurs de la campagne de vaccination n'ont pas jugé utile de mener une telle campagne, sachant que pour toutes celles qui ont précédé (vaccination non obligatoire), tout s'est déroulé normalement, sans tapage médiatique. Car, explique-t-il, il y a l'adhésion des parents et la communication de proximité (des journées portes ouvertes, des séminaires...).
De son côté, Lyès Merabet pense le contraire : «Il y a eu défaillance en matière de communication qu'elle soit interne, à l'adresse des professionnels que nous sommes, ou bien externe, qui vise à la sensibilisation et la vulgarisation destinée au grand public.» «Je me rappelle de la campagne de vaccination qu'on avait faite pour la polio il y a 30 ans. La presse en a parlé durant un mois», explique le Pr Abdelouahab Dif des maladies infectieuses. Ce qui est vrai, c'est que cette campagne a mis à nu l'absence d'une coordination entre l'Education et la Santé. Les deux départements ministériels se renvoyaient la balle. Qui a envoyé le formulaire d'autorisation aux parents ? Ce sont les deux finalement.
Y a un risque de ne pas se vacciner (faux)
Le ministère de la Santé affirme : «Celui qui refuse le vaccin réduit les chances de renforcer son immunité, notamment pour les jeunes filles d'aujourd'hui qui seront les mamans de demain qui, lorsqu'elles seront enceintes et dès le premier trimestre de leur grossesse, gagneraient à être immunisées contre la rubéole.» Autrement dit, pas d'effet néfaste, si le vaccin n'est pas administré. Il n'est pas obligatoire, mais recommandé. M. Belkassem explique que l'enfant ne risque rien d'un point de vue réglementaire.
Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le vaccin en question est un acquis pour l'Algérie, explique une cadre de la direction de la santé d'Alger. L'Algérie dépense des milliards pour la prise en charge des enfants atteints de malformations congénitales suite à la rubéole pendant la grossesse. Pour 2020, certifie M. Belkacem, l'Algérie trace un objectif pour obtenir la certification de l'éradication de la rougeole et de la rubéole.
Il n'y a pas eu d'enfants vaccinés (faux)
Statistiquement, ils sont 11% dans tout le pays à être vaccinés durant les deux premiers jours. A Alger, sur les 600 000 élèves concernés par la campagne, 2500 ont eu leurs doses. Slim Belkacem de la communication du ministère de la Santé affirme qu'il y a «reprise».
Des enfants décédés (faux)
Confirmation du ministère de la Santé : aucun décès et aucune hospitalisation. Slim Belkacem explique aussi que des cas enregistrés à Sétif ou à Alger étaient dus à la panique. Il y a eu aussi la réaction attendue et normale sur quelques enfants suite au vaccin ; ce qui est appelé le choc vagal. C'est-à-dire la réaction post-vaccinal.
Campagne suspendue (faux)
La vaccination se poursuit toujours dans l'ensemble des établissements pour les élèves ayant l'accord de leurs parents. «Nous essayons, depuis le début de la semaine, d'éliminer ce climat de doute. Nous pensons que nous sommes en train de réussir avec l'aide de tous les médias.» Mais nous apprenons aussi que certains établissements scolaires ont remis les carnets de vaccination aux élèves avant même qu'ils soient vaccinés. On leur a demandé de les ramener lorsque les médecins viendront effectuer le vaccin. Autrement dit, c'est une manière de se rétracter ou de temporiser. Mais, officiellement, la campagne suivra son cours jusqu'au 15 mars.
Le vaccin peut être administré plus tard (vrai)
Pas encore de décision officielle. Est-ce que la campagne peut être prolongée ou reprise ultérieurement, le temps que les esprits se calment ? «C'est sous réserve de ce que peuvent décider les experts. Les décisions ne sont pas administratives. Ce sont des décisions prises après consultations et discussions du collège des experts en matière de vaccination», affirme le représentant du ministère de la Santé. Il fait savoir que les vaccins ne seront pas périmés avant 2018. Ces vaccins peuvent être gardés au frais.
La provenance du vaccin inconnue (faux)
Le fournisseur du vaccin est Serum Institute of India (SII). C'est le fournisseur de la quasi-totalité des vaccins en Algérie, rassure le ministère de la Santé, qui fait l'éloge du fournisseur : «Il provient du numéro un mondial et du principal fournisseur de ce type de vaccins qui est validé et certifié par l'Organisation mondiale de la santé. Le plus grand laboratoire au monde en matière de production de vaccins. Il approvisionne la quasi-majorité des centrales d'achat de vaccins dans le monde, y compris ceux de l'OMS, l'Unicef, ect.»
Il y a eu manipulation (vrai)
Contrairement aux campagnes précédentes, cette année, l'élément nouveau est le fait qu'il y ait eu des agents aussi bien du secteur de l'éducation nationale que de celui de la santé qui ont exigé une décharge. «Cela ne s'est jamais produit par le passé. Depuis que la vaccination existe en Algérie, nous n'avons jamais eu à signer des décharges. C'est ce document qui a semé le doute chez les parents», explique Slim Belkacem.
Pour le ministère de la Santé, «il y a eu des comportements isolés de certains agents de la santé et de l'éducation qui ont exigé des décharges. Reste à savoir si ces agissements sont animés de bonne foi ou pas ?» Le Pr Abdelouahab Dif affirme : «Qui a pris la décision de demander l'autorisation des parents pour vacciner leurs enfants ?» Un grand cafouillage.
Il y a cafouillage (vrai)
Il provient suite aux décès de deux nourrissons quelques minutes après leur vaccination au Pentavalant. Les résultats de l'enquête menée n'ont pas été rendus publics. Les parents ont alors développé une phobie envers tout vaccin. Surtout que le vaccin R-R provient du même laboratoire, c'est-à-dire le groupe pharmaceutique indien (Serum Institute of India) SII. «Ce n'est pas le vaccin qui a tué les nourrissons, encore un manque de communication. Le ministère de la Justice n'a pas donné signe depuis qu'il a repris l'enquête et ce n'est pas le ministère de la Santé qui le fera», explique encore M. Belkacem. «Il appartient à l'autorité qui les a demandé de se manifester.
Nous attendons avec impatience que les résultats soient rendus publics, car nous savons, avec toute la certitude scientifique possible, que les vaccins ne peuvent pas être à l'origine de ces décès.» «Une enquête est en cours pour connaître ceux qui sont derrière cette panique et cette suspicion», affirme encore Slim Belkacem. Le communiqué rendu public par l'Association des consommateurs appelant au boycott de la campagne fait l'objet d'une expertise juridique.


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