Les deux journées réservées à la quatrième édition des rencontres internationales de gynécologie de Constantine, organisées jeudi et vendredi derniers au palais de la culture Malek Haddad, auront été finalement insuffisantes en raison du nombre impressionnant des interventions programmées. Une quarantaine au total, et des temps très courts impartis aux intervenants, chose qui n'avait pas permis de s'étaler sur des thèmes d'une extrême importance, alors que des débats qui devaient impliquer les spécialistes ont été réduits à de simples séances de questions-réponses animées dans des cercles très restreints. La manifestation organisée par le Pr Ali Sellahi, médecin chef de la maternité de l'établissement hospitalier spécialisé Sidi Mabrouk et qui s'est déroulée face à une assistance très nombreuse, formée essentiellement de médecins spécialistes, généralistes, sages-femmes et étudiants universitaires, a eu le mérite de réunir un panel d'éminents spécialistes, experts internationaux en gynécologie venus de Tunisie, de France ainsi que de différents centres hospitaliers d'Algérie pour traiter diverses questions liées à l'infertilité du couple, à la contraception, aux cancers du sein et du col utérin, à la cœliochirurgie et à la ménopause. Les communications d'un niveau scientifique très élevé, développées sous forme de synthèses des études menées par des chercheurs nationaux ou étrangers, ont été centrées sur les moyens adéquats pour le dépistage et la prise en charge des multiples pathologies touchant la santé de la femme en Algérie sur la base des expériences menées à l'étranger. On ne manquera pas ainsi d'aborder les facteurs d'infertilité chez la femme et les études réalisées pour augmenter le taux de grossesse, cela sans omettre de passer en revue les chances de succès des différentes techniques de procréation médicalement assistée, très en vogue actuellement, avec une estimation approximative de 2000 naissances annuellement au niveau des pays du Maghreb. Les séances réservées au cancer du sein et à celui du col utérin ont pris la majeure partie du programme de jeudi où l'on a abordé essentiellement leur profil épidémiologique, la prise en charge thérapeutique, la reconstruction mammaire et la grossesse après la maladie. La séance consacrée à la ménopause a permis aux spécialistes de discuter des traitements préventifs contre les cas de tassements et de fractures de la colonne vertébrale, de certaines maladies cardiovasculaires et des bouffées de chaleur parfois invalidantes chez la femme. Le récent lancement au niveau du service de gynécologie obstétrique de Sidi Mabrouk de la cœliochirurgie a été une occasion pour les spécialistes intéressés de se familiariser avec une nouvelle technique opératoire.
