Des reptiles, tels que les serpents, qui sortent de leur hibernation, on en voit souvent en pareille saison à proximité des rivières et des cours d'eau en campagne. Ce n'est plus désormais le cas pour Souk Ahras, où d'autres milieux naturels favorisent l'avancée de ces espèces vers les milieux urbains. Ils sont aux confins des grandes cités de la ville, à savoir à Doudja, Baoulou, Berrel Salah, voire aux 400 logements CNEP et au lieu-dit Djebbanet-Lihoud. Des terrains vagues, des constructions abandonnées, mais aussi les immondices, favorisent leur procréation dans ces milieux. L'un des habitants de ce quartier dira : «C'est au milieu de cette broussaille, non loin d'un terrain accidenté et relativement éloigné du quartier, que j'ai fait la découverte de ces reptiles.» A quelques dizaines de mètres de ces lieux, des enfants courent dans tous les sens ne se doutant guère du danger. Les constructions vétustes et les caves mal conçues des nouvelles cités-dortoirs à la cité Zedira Brahim sont des milieux favorables à la prolifération des rongeurs. Des sorties diurnes de ces derniers ont récemment provoqué l'affolement des écoliers des établissements scolaires du centre-ville, Aïcha Oum El Mouminine, Douissia, Bachir El-Ibrahimi et Ibn Khaldoun, entre autres. Radouane L., un parent d'élève nous a parlé d'une phobie naissante des sanitaires chez son enfant âgé à peine de 7ans. Les quartiers tentaculaires de Mezghiche et Laâlaouia, où l'exiguïté des bâtisses et leur enchevêtrement accentuent leur prolifération, font partie des points noirs en la matière. On y a découvert, l'année 2013, le corps sans vie d'un SDF dévoré par les rats. Le phénomène des chiens errants est posé avec la même acuité à travers toutes les villes de Souk Ahras, où les morsures recensées par les services de la direction de la santé et de la population ont atteint les 1300 cas en 2016. Dans un communiqué rendu public hier par la cellule de communication de la wilaya de Souk Ahras, il est fait état de l'abattage de 2436 chiens errants à travers les 26 communes pour la même année, et ce, précise le communiqué, en guise de prévention des risques que représentent ces animaux pour la santé des citoyens. Sur les 1000 associations que compte la wilaya de Souk Ahras, rares sont celles qui ont pris la peine de nettoyer devant leur siège et les APC disent toutes, en fin de mandat, que l'année prochaine sera la bonne.
