Plusieurs dizaines d'entrepreneurs en charge de la réalisation du projet de raccordement des différentes localités au réseau du gaz naturel dans la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, mercredi dernier, un rassemblement devant le siège de la SDC (Société de distribution d'électricité et du gaz du centre) pour exiger d'être payés. Ils dénoncent, en effet, les retards enregistrés dans le règlement de leurs situations financières. La crise dure depuis plus de quatorze mois et affecte les entreprises chargées du programme en cours de réalisation. «Nous sommes 81 entreprises à vivre cette situation. Nous avons patienté plus de quatorze mois sans paiement, mais maintenant il faut que cela soit réglé», nous déclare un des protestataires rencontrés sur les lieux. Il explique qu'après avoir saisi la SDC à Tizi Ouzou, les entreprises ont interpellé les autorités de la wilaya, la direction générale de Sonelgaz et le ministère de l'Energie, sans résultat. «A chaque fois, ce sont les mêmes promesses de régler cette situation», dira-t-il. Les chantiers sont à l'arrêt depuis novembre 2016. «Nous ne pouvions plus tenir nos engagements, notamment à l'égard de nos fournisseurs et des travailleurs. Le dernier d'entre nous emploie dix ouvriers», souligne un autre. «Mon entreprise a déjà réalisé les raccordements au réseau du gaz de ville dans plusieurs villages, à Aït Yahia Moussa et Azeffoun, notamment. Actuellement, je suis chargé de réaliser trois lots à Illilten, mais j'ai abandonné les travaux faute d'argent», se désole-t-il. Nous avons tenté de prendre attache avec le directeur de la SDC de Tizi Ouzou, qui n'a pas pu nous recevoir «étant en réunion», selon son secrétariat. Des citoyens ont, pour rappel, entrepris plusieurs actions de protestation afin de dénoncer l'arrêt des travaux de raccordement de leurs villages respectifs au réseau du gaz de ville et l'abandon des chantiers par les entreprises réalisatrices. La dernière manifestation en date remonte à il y a quelques semaines seulement, quand les habitants d'Agouni Bouragh, Thanouarth, Iabouden Bouada et Iabouden Oufella, entre autres villages de la commune d'Aït Oumalou, ont fermé la route menant vers Larbaâ Nath Irathen pour exiger la reprise des travaux.