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Ce cancer de l'argent sale, qui ronge aussi bien la société que l'école, remonte au début des années 1990
Ahmed Tessa. Pédagogue
Publié dans El Watan le 21 - 07 - 2017

Les cours particuliers : un fléau que nul n'a réussi à éradiquer. Toutes les tentatives sont restées vaines. Ahmed Tessa donne dans son dernier livre quelques solutions qui pourraient aider à l'éradication de ces cours informels.
- Les cours particuliers sont devenus un réel fléau qu'on peut même comparer à de la corruption. Cependant, rien n'est fait pour les contrer. Comment expliquez-vous ce laisser-aller de la part des autorités ?
D'abord, il y a lieu de préciser que ce cancer, de l'argent sale qui ronge aussi bien la société algérienne que l'école, remonte au début des années 1990. Il s'est aggravé depuis le lancement de la réforme en 2003 et plus particulièrement avec la réintroduction des examens de passage en fin de cycle (primaire et collège) : ils ont servi de carburant à ce fléau.
Quant à la responsabilité, elle est partagée : d'abord les fonctionnaires payés par le contribuable et qui s'adonnent à ce commerce informel, clandestin. On y ajoutera l'institution scolaire, les autorités politiques en charge de la lutte contre l'évasion fiscale et l'informel. Enfin, il y a les parents.
- Dans un passage de votre livre, vous dites : «Le ministère de la Santé vient d'interdire le travail complémentaire des spécialistes qui bourlinguent entre hôpitaux publics et cliniques privées.»* Pensez–vous qu'une telle mesure puisse être prise par le ministère de l'Education ?
Cela n'est pas possible, même si les différents ministres qui se sont succédé ont tous affiché leur opposition à cette pratique anti-éducative et pédagogiquement nuisible. Ces cours clandestins sont «vendus» dans des endroits parfois clandestins – même si de nos jours ils s'affichent au vu et au su de tout le monde, narguant les administrations publiques en charge des impôts, du registre du commerce et de la sécurité. Les cliniques privées, elles, ne sont pas clandestines.
- Vous parlez d'effet de «mode» et vous blâmez certains parents...
Oui incontestablement, il y a une compétition entre une certaine catégorie de parents– pas tous heureusement– pour «s'offrir» les plus chers d'entre ces commerçants/enseignants. Comme on achèterait la plus chère des voitures afin d'épater le voisin. Il faut étudier ce mal de près pour se rendre compte de toutes ses dérives que ce livre explicite avec des témoignages.
- Pensez-vous que les parents sont une des raisons qui font que ce business fleurisse ?
Non ils ne sont pas à blâmer totalement. Ils sont eux aussi victimes de la logique pédagogique en place depuis des décennies et que la dernière Conférence nationale d'évaluation de la réforme (juillet 2015) a pointés du doigt.
- Estimez–vous qu'ils ont le choix de ne pas inscrire leurs enfants aux cours particuliers, et ce, malgré que certains «professeurs» font exprès de bâcler leurs cours en classe ?
Bien sûr qu'ils ont ce choix. Pour combattre la publicité (fausse) faite au profit de ces cours informels, il y a lieu d'informer ces parents. Qu'ils sachent que les établissements et les classes de fin de cycle (5 AP, 4 AM et 3 AS) qui décrochent les premières places aux examens nationaux de fin d'année (primaire, BEM et bac) ne connaissent pas ce commerce de cours clandestins. Ils se situent dans les zones reculées, déshéritées. Quant au bâclage de cours par ces commerçants/enseignants, il n'y a qu'à interroger leurs victimes, à savoir leurs élèves. Témoignages édifiants !
- Pensez–vous que c'est l'argent qui a rendu les cours de soutien malsains ? Que pensez–vous de ceux dispensés gratuitement ?
Toute la question est là : l'argent sale a envahi cet espace sacré qu'est l'établissement scolaire. Un grand bravo pour ceux qui aident. Mais pourquoi aider à une telle échelle ? Parce que la logique pédagogique est biaisée, nocive à l'épanouissement. Elle crée un climat anxiogène (pression, crainte…). Les solutions existent pour mettre fin à ce fléau, du jour au lendemain. Et de façon radicale.
- Vous pointez du doigt les parascolaires.* Estimez-vous que tout parascolaire n'est pas bon à suivre ? * Comment savoir lequel choisir ?
Ils sont très rares les éditeurs sérieux et professionnels qui activent dans ce domaine lucratif. L'écrasante majorité des titres vendus sont frelatés (pleins de fautes), techniquement mal faits, car rapidement élaborés). Il y a lieu de saluer le projet de textes d'application élaborés par le ministère de l'Education nationale pour mettre de l'ordre dans ce domaine.
- Vous abordez aussi la question des écoles privées. Certains disent «fuir la médiocrité du public», n'empêche, le résultat n'est pas mieux. *Pensez-vous qu'il faudrait carrément bannir les écoles privées ou y a-t-il des cas particuliers qui nécessitent le privé ?
Jamais cette idée ne m'a traversé l'esprit : ce genre d'école doit exister impérativement. Toutefois, là aussi –contexte et «mal algérien» obligent- la logique commerciale l'a emporté sur la rigueur éducative et pédagogique. Seule une minorité échappe à cette dérive. La faute est partagée.
A-t - on idée de cautionner l'ouverture de ces écoles dans des villas ou des appartements qui sont loin de répondre au minimum des normes exigées par l'architecture scolaire. Il n'y a pas que les contenus (programmes, manuels et enseignants) qui déterminent la bonne éducation. Le contenant (infrastructures) aussi joue un rôle primordial. De plus, est-il juste que les enseignants qui y exercent ne soient pas encadrés juridiquement, professionnellement ? Un livre est en préparation sur cet autre sujet tabou que constituent certaines écoles privées... d'éducation/enseignement.


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