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Rentrée parlementaire : Les «élus du peuple» Saison 8
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Publié dans El Watan le 05 - 09 - 2017

Un petit tour et puis s'en vont. Les 462 (nouveaux) députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont renoué hier avec les travées de l'hémicycle Zighout Youcef, héros intemporel enfermé dans la Chambre basse du Parlement Expéditive, la «rentrée parlementaire», une cérémonie pliée en trois quarts d'heure, a duré le temps d'un discours, celui de Saïd Bouhadja, 78 ans, député FLN de Skikda, fait président de l'Assemblée issue des législatives du 23 mai dernier.
Ambiance potache au sein d'une APN — dont le tiers de la composante viendrait du monde des «affaires» — loin des complaintes et jérémiades d'un front social obnubilé par son seul pouvoir d'achat. Timides et réservés, les primo député(e)s observent dans les coulisses, peuplées de reporters, leurs collègues multirécidivistes et aux mandats XXL, enchaîner, jouissifs, les interviews avec des journalistes télé déguisées en playmates.
De larges sourires, la langue fourchue ou de bois, maniée avec maestria, les Mohamed Djemai (député FLN de Tébessa), Lakhdar Benkhelef (PJD), Nasser Hamdadouche (Alliance de l'Algérie verte), Abdelhamid Si Affif (FLN, Mostaganem), d'ex-ministres «recyclés» en «élus du peuple» : Mustapha Ferroukhi, Boudjema Talai, sont, entre autres, les stars les plus courues de cette avant-première parlementaire.
L'entrée en scène du trio Abdelkader Bensalah (président du Sénat), Saïd Bouhadja et Ahmed Ouyahia (Premier ministre), protocolairement 2e, 3e et 4e personnages de l'Etat, s'est faite sous les crépitements des flashs de photographes en mal de l'oiseau rare. Le premier personnage de l'Etat, lui, ne descendra pas à la Chambre basse ni n'enverra de message d'ailleurs à l'Assemblée dont les «pouvoirs» sont censés être renforcés par la Constitution de 2016, accordant notamment aux 2/3 des députés le pouvoir de faire chuter un gouvernement en refusant son plan d'action. Surfant sur son tapis rouge, Ouyahia, le revenant aux premières loges, arbore son sourire des grands jours. Il ne prononcera pas de discours mais concédera néanmoins quelques déclarations (…)
Le discours, hier, était l'affaire de caciques : de Saïd Bouhadja qui, dans son discours-fleuve, s'est fendu de démentis en série pour contrer les «aventuriers» du 102, l'article de la Constitution évoquant vaguement l'hypothèse impossible de destitution. Ces «voix qui tentent, dit-il, par désespoir, de semer le doute dans les institutions (…), qui ignorent la logique constitutionnelle (…) cherchent à affaiblir les institutions constitutionnelles de l'Etat». Le 102, une «aventure dans l'inconnu», décrète le 3e personnage de l'Etat pour qui Abdelaziz Bouteflika, 80 ans, partiellement HS, est le «président de la République (qui) a été plébiscité par le peuple algérien à l'issue d'un suffrage transparent et démocratique (…) Il est le protecteur de la Constitution, le filet de sécurité et le fondement de la stabilité».
Pour le président de l'APN, lui-même coopté par le chef de l'Etat, les «élections sont la voie unique de légitimation (…)». Avant ces dégressions nécessaires au bien-être du pouvoir, Bouhadja avait déjà égrené la longue liste des projets de loi en souffrance inscrits à cette session appelée à connaître une «activité dense» avec la mise en conformité de toutes les lois avec la nouvelle Constitution, l'adoption d'un nouveau plan d'action du gouvernement, la loi du règlement budgétaire pour l'exercice 2015 (…) et la loi de finances 2018 qui «présentera des alternatives de qualité et des dispositifs efficaces pour une économie diversifiée». Les projets de loi relatifs au nouveau code du travail et à la loi sanitaire ne figurent pas sur la liste donnée en lecture.
Rejetés par les syndicats autonomes, le «retrait tactique» de ces deux projets de loi, d'essence néolibérale, participerait ainsi de la volonté d'anesthésier un front social en pleine convulsion. Bouhadja soutient le contraire : «Les indices disent que la rentrée sociale sera sereine, bénéfique et réussie partout et dans tous les secteurs, privé et public (…).» «Je me demande si le président (de l'APN) parlait de l'Algérie ou d'un tout autre pays», ironise Ramdane Taâzibt, député du Parti des travailleurs. Le PT appréhende, selon lui, le plan d'action du gouvernement Ouyahia dont il dit attendre de connaître le «contenu» pour juger de sa pertinence. «Tebboune a ouvert des dossiers lourds et sensibles, dont celui de l'immixtion de l'argent en politique. En sera-t-il de même pour Ouyahia ?» s'interroge Taâzibt. Wait and see !
Député islamiste Islah (FJD), Lakhdar Benkhellaf s'interroge lui sur l'inanité de la présentation de deux plans d'action en moins de trois mois. «Le plan d'action du gouvernement doit s'inspirer, c''est la Constitution qui le prévoit, du programme du président de la République. Or, nous avons clôturé (en juin) la dernière session du madjlis (APN) avec un plan d'action, celui de Tebboune et nous nous apprêtons à en adopter un deuxième, celui d'Ouyahia.» Deux plans d'action, un programme : celui du président Bouteflika. Benkhellaf nourrit aussi des appréhensions quant à la conduite du nouveau gouvernement. Preuve en est, d'après lui, Ouyahia s'est «attaqué dès sa prise de fonction à ces dispositifs de'harcèlement» du monde des affaires mis en place par Tebboune. Le député cite la dissolution de l'Inspection générale auprès du Premier ministre (PM) et l'annulation du décret exécutif subordonnant l'octroi des licences d'importation au visa préalable du PM.

La «vision du capitalisme national intègre»
Seddik Chihab, porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), le parti d'Ouyahia (100 députés, 2e force politique), évacue tout grand chambardement dans la politique économique. «Le plan d'action du gouvernement Ouyahia apportera, en plus de la rigueur et le sérieux nécessaires à l'action du gouvernement, un recentrage économique.»
Quid du contenu du recentrage annoncé ? Chihab, député d'Alger et chef du groupe parlementaire RND, évoque les commandements du président Bouteflika énoncés dans son message du 24 février dernier (double anniversaire marquant la création de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures) dans lequel il était question, entre autres, de «faire évoluer notre vision du capitalisme national intègre». «L'Etat, écrivait la Présidence, se doit de poursuivre et d'accélérer l'exécution des programmes nationaux de réformes initiés dans les différents secteurs économiques et administratifs(…)
L'Etat se doit d'apporter davantage d'harmonie entre son attachement à préserver le pouvoir d'achat des travailleurs et la prise en charge de la couche démunie, d'une part, et la régulation du marché et la protection des consommateurs de la spéculation, de l'érosion de leurs revenus et de la dégradation de leur niveau de vie, d'autre part. Vous devez vous aussi, travailleurs, travailleuses, gagner la bataille de la production, de la productivité et de la compétitivité afin de garantir l'accès de nos produits aux marchés extérieurs. Nous devons faire évoluer notre vision du capitalisme national intègre et du partenariat étranger équitable en tant que partenaires stratégiques des travailleurs pour le développement économique, et partant accepter plus aisément les réformes nécessaires pour l'amélioration des conditions d'investissement dans notre pays.»
Pour Seddik Chihab, le plan d'action de Ouyahia entrera en résonance avec le message présidentiel. «L'‘‘assainissement'' de la sphère économique se poursuivra, ajoute-t-il, sans que celle-ci ne rime avec‘‘chasse aux sorcières'' mais plutôt avec des actions concrètes pour en finir avec les mauvaises pratiques.»


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