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Le sous-encadrement vulnérabilise les écoles
1500 établissements sans surveillants généraux
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2017

Le directeur d'un établissement à Laghouat a failli perdre un œil après avoir été agressé par un élève.
Pas un jour ne passe sans que cet établissement d'enseignement moyen, situé à l'ouest de la capitale, n'enregistre des cas de violence entre élèves. Il y a quelques jours, un collégien de 13 ans a été sauvagement agressé par des camarades de classe lors de la récréation. Il s'en est sorti avec des blessures au visage. Un traumatisme qui le marquera certainement longtemps.
La plainte déposée par ses parents et les requêtes de la directrice de son école n'ont pas stoppé les attaques que subissent quotidiennement des élèves. «La récréation et l'heure de sortie sont, quotidiennement, une épreuve. Chaque jour, des élèves se font tabasser par leurs camarades, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'établissement.
C'est ingérable !» s'indigne la directrice de ce CEM, tenant à préserver l'anonymat. Impuissante, presque suppliante, elle refuse que son nom soit publié. «Je regrette amèrement d'avoir postulé à ce poste.» Et retenant ses larmes, elle déclare : «Je suis devenue ambulancière, avec des allers et retours à l'hôpital transportant des blessés à bord de mon véhicule.» Cette jeune directrice raconte comment, enseignante, elle rêvait d'occuper ce poste qui lui permettrait «de changer beaucoup de choses. De faire aimer l'établissement à mes élèves et d'être proche d'eux».
C'est une tout autre réalité qu'elle découvre, après avoir pris ses fonctions, suite à sa réussite au concours de recrutement des chefs d'établissement. «Malheur au jour où j'ai postulé», répète-t-elle sans cesse, sans oublier de préciser qu'elle parle sous anonymat. «Nous, les directeurs, n'avons pas le droit de nous exprimer, je serais révoquée comme si j'avais commis l'irréparable», dit-elle.
Le CEM situé dans la commune de Staouéli, dans la banlieue ouest de la capitale, fonctionne sans surveillant général. L'établissement dispose au total de 5 surveillantes au grade de superviseurs d'éducation. Ce sont elles qui assurent toutes les tâches administratives, ainsi que le maintien de l'ordre et de la discipline durant la récréation et les heures d'entrée et de sortie de plus de 927 élèves.
Les tâches quotidiennes virent à la catastrophe. «Il suffit d'un mot déplacé d'un élève ou d'un geste non contrôlé pour que la cour devienne un ring de boxe», explique la même directrice, déplorant «le manque d'implication des parents, dont la majorité ne se pointe que pour demander l'inscription». Le manque d'effectifs d'encadrement administratif est pointé du doigt comme étant un des facteurs amplifiant le fléau de la violence en milieu scolaire.
Abiza Laala, directeur d'établissement et membre de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) considère que «le manque d'encadrement dû au manque d'effectif engendre des difficultés de maîtrise des établissements, ainsi livrés au désordre et à l'indiscipline». Ce responsable estime que la majorité des établissements n'ont pas réussi à réunir le nombre minimum pour la gestion des effectifs d'élèves.
«La réglementation exige un surveillant ou superviseur pour chaque 150 élèves, et si l'établissement est en demi-pension ou internat, il en faut un pour chaque 50 élèves, et ils sont rares les établissements à fonctionner avec le nombre nécessaire», déplore-t-il, expliquant que la crise financière aura des répercussions plus lourdes avec l'impossibilité de recruter dans un futur proche. Le président de la commission des conseillers à l'éducation, Hachemi Saidi, révèle que 1500 établissements fonctionnent sans surveillant général, ce qui impacte négativement sur le fonctionnement des établissements.
Lycées et CEM cherchent directeurs désespérément
Pour la Commission nationale autonome des directeurs de lycée (Cnadl), la crise des directeurs, des surveillants généraux et autres chefs d'établissement s'explique par les contraintes que subit cette corporation. Ahmed Fattoum, secrétaire national aux conflits de ce syndicat rappelle que le statut des travailleurs de l'éducation a été plus avantageux à l'égard du corps enseignant et a dépouillé les chefs d'établissement de plusieurs avantages. «Il est donc plus intéressant, financièrement parlant, d'être enseignant principal que chef d'établissement, et avec moins de tracas», soulignent des responsables d'établissement scolaire.
Le représentant de la Cnadl explique les contraintes des directeurs, surveillants généraux et censeurs, appelés à gérer des situations de crise, notamment avec la réduction de plus de 60% des budgets des établissements scolaires. «Beaucoup d'établissements commencent à recevoir des mises en demeure pour non-paiement de factures d'électricité ou d'eau. Et personne ne veut être à la place du premier responsable de cet établissement pour faire face à la situation», déclare le même responsable.
«La situation sera plus difficile avec les mouvements de protestation des élèves et des parents qui vont dénoncer les mauvaises conditions d'accueil des élèves, absence de chauffage, avec le manque de moyens financiers et humains pour gérer les établissements…». La Cnadl souligne que les établissements sans encadrement de base sont livrés à l'anarchie et au risque de montée de violence. «Le directeur d'un établissement à Laghouat a failli perdre un œil après avoir été agressé par un élève». C'est l'un des résultats du manque d'effectif, souligne le syndicaliste.


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