L'établissement d'enseignement moyen Boudiaf 1 sis au quartier Kara 2 à Es-Senia ne semble pas finir avec les problèmes, selon une lettre rédigée par un groupe de parents d'élèves adressée à notre rédaction. «Opérationnel depuis 1998, ce collège a vu passer 15 gestionnaires, entre directeurs ou chargé de gestion par intérim», selon la lettre. «La situation lamentable de cet établissement scolaire est un secret de polichinelle pour les habitants de cette localité, car leurs enfants le fréquentent à contrecœur. Tout simplement, pour la plupart, ils n'ont pas le choix vu le manque d'écoles dans ce quartier. Souvent, on entend parler de l'insuffisance des équipements dans une structure scolaire ou même de la surcharge des classes mais cette école ne souffre pas seulement de ces problèmes. La situation empire de jour en jour en ce début d'année. La seule raison de ce retard est la non-installation d'un directeur qui prendra en main la gestion de cette école», lit-on dans cette correspondance et que «depuis août 2014 à ce jour, cet établissement d'enseignement moyen est dirigé par le directeur de l'école primaire mitoyenne. Cette situation a engendré un climat d'instabilité caractérisé par un accroissement des problèmes malgré les efforts fournis». Selon les parents d'élèves, outre cette instabilité, l'établissement de 648 élèves souffre de problèmes d'insécurité et d'un manque flagrant de salles de classe. Ces élèves repartis sur 17 groupes éducatifs n'ont à leur disposition que 10 salles. 7 groupes sont obligés de se déplacer à l'école primaire mitoyenne pour leurs cours, utilisant 5 classes de cet établissement de cours primaire», toujours selon le même document. Les parents d'élèves, au vu de cette situation, tirent la sonnette d'alarme et interpellent tous les responsables sur l'insécurité qui y règne. Selon leurs déclarations, des intrus ont à maintes reprises agressé les élèves. Ils demandent par conséquence une présence permanente d'agents de sécurité. Ces parents demandent en outre l'installation d'un nouveau chef d'établissement tout en mettant en exergue les efforts fournis par les enseignants et le personnel d'encadrement afin de réussir l'année scolaire. Ils dénoncent à la même occasion ce provisoire qui a assez duré selon eux. «Il est temps de donner l'alarme et prendre plus en considération cette école qui souffre à longueur d'année de marginalisation», se révolte un parent. Rappelons que pour combler le manque flagrant en directeurs d'établissement scolaires, notamment dans le cycle primaire, la direction de l'Education de la wilaya avait recruté cette année 228 nouveaux directeurs et inspecteurs d'éducation. Il s'agit de 11 directeurs de lycée, 17 directeurs de CEM, 145 directeur d'écoles primaires, 26 inspecteurs de l'enseignement moyen, 4 inspecteurs de l'enseignement primaire et 25 sous-directeurs d'enseignement primaire. Aussi, 477 enseignants ont-ils été recrutés cette année. Il s'agit de 155 pour le cycle primaire, 193 pour le moyen et 129 pour le secondaire. Notons aussi que le secteur de l'éducation d'Oran sera renforcé par 140 nouvelles recrues. Le directeur de l'éducation a déclaré que parmi les spécialités retenues, 31 postes à pourvoir pour les intendants, 41 sous-intendants, des conseillers d'orientation scolaire et professionnelle, trois ingénieurs d'Etat en informatique, des documentalistes, des conservateurs d'archives des superviseurs de l'éducation entre autres
