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Pourquoi Abdelkader Messahel a éructé le dépit terminal de l'économie 1.0
La semaine éco d'El Kadi Ihsane
Publié dans El Watan le 23 - 10 - 2017

Il existait peut être encore un doute sur l'incapacité algérienne actuelle à conduire une modernisation économique pour sortir de la mono-exportation.
Il s'est définitivement dissipé ce week-end lors de l'université du FCE. Pourquoi ? Parce que le cœur du logiciel du pouvoir a été exprimé, en ce lieu, non pas par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, soucieux de faire entendre sa petite musique virtuellement pro-business, mais par Abdelkader Messahel, le chef de la diplomatie algérienne, intime du premier cercle présidentiel et foncièrement satisfait du statu quo. Deux éructations qui ont tonné sur les réseaux sociaux. Elles disent exactement ce que pense le régime de lui-même.
Qu'il est le meilleur en tout. Et en échantillon, le meilleur pour attirer les investisseurs et le meilleur pour être accueilli en Afrique. Ces deux détonations, qui coûtent aujourd'hui à l'Algérie une inutile sur-crise diplomatique avec le Maroc, sont infiniment plus graves dans leurs incidences internes. Il y a d'abord la forme. Abdelkader Messahel a défendu l'Algérie en insultant les autres. Pour la première fois, le ministre des Affaires étrangères se devait de sortir du glossaire des 400 mots de son discours scellé inchangé depuis dix ans sur l'action diplomatique algérienne. Il devait s'adapter à une requête précise et nouvelle. Comment devenir un dragon en Afrique lorsqu'on a un son 3e PIB ? Et là il a renvoyé le pays face à sa réalité. L'incompétence d'une grande partie de ses élites. Car Abdelkader Messahel ne comprend pas ce que veut dire dans les codes mondiaux d'aujourd'hui «Doing Business». Sinon il n'aurait pas affirmé que l'Algérie est le seul pays à faire du business en Afrique du Nord.
Il confond plus grandes commandes publiques et meilleur climat des affaires. Le Doing Business relate le second, pas les premières. C'est pour cela que l'Egypte -que le diplomate a égratignée au passage- attire trois fois plus d'investissements étrangers que l'Algérie, et le Maroc deux fois plus. L'Algérie est le pire pays d'Afrique du Nord pour le Doing Business. Si on exclut la Libye. Il y a bien sûr l'hypothèse de la mythomanie compulsive qui peut atténuer celle de l'incompétence. C'est presque moins grave. Le résultat étant le même. Le refus d'admettre que le chemin du salut passe par l'acceptation de ses tares. Pays bloqué sur un modèle ancien où l'action du bas vers le haut, de l'initiative des acteurs vers la cristallisation des institutions (Tayeb Hafsi) est gênée. Souvent combattue. Cette chronique ne va, par décence, pas étaler tous les classements liés au climat des affaires où l'Algérie ferme la marche dans le groupe des pays qui horripilent leur ministre des Affaires étrangères. Elle décrète juste de manière solennelle et définitive l'impossibilité pour ce leadership politique de changer de modèle de croissance. Il est déjà le meilleur.
Il y a toutefois, à bien y regarder, autre chose que de l'autosuffisance dans la détonation de Abdelkader Messahel. Il y a le dépit de l'inaction. Il est incarné par son dérapage intégral sur le Maroc. La même décence impose de survoler le cloaque du propos. Et d'aller au fond de l'affaire. L'Algérie est battue en Afrique par une économie du cannabis. Si les banques marocaines sont plus dynamiques à l'international que les banques algériennes, c'est grâce au blanchiment de l'argent du haschich. Et si la RAM taille des croupières à Air Algérie sur les slots de l'Afrique c'est parce qu'elle transporte autre chose que des passagers.
L'économie du cannabis mondialise et modernise plus vite et mieux qu'une économie du gaz et du pétrole. Même dilemme que celui entre l'incompétence et la mythomanie. Il ne faut pas choisir. Juste épiloguer. Le cœur du logiciel des années Bouteflika avoue qu'il ne sait pas. L'attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers «c'est une zone de libre-échange où les bénéfices repartent à l'étranger et qui fait travailler quelques Marocains». L'exercice ressemble à un suicide rituel en assemblée publique. Les chefs d'entreprise du FCE attendaient, pour une grande partie, un appui «souverain» pour faire autrement. Et cet autrement est présenté comme une machination. Il s'agit rien d'autre pour l'Algérie dans l'avenir que de trouver son chemin -adapté à son histoire sociale et à son plus grand potentiel de marché- vers ce que Messahel a décrié dans le pire style imaginable pour un chef de la diplomatie : plus de conquêtes de marchés extérieurs, implantation sur le marché africain, tourisme de masse, hub logistique et de transports de passagers (ports et Air Algérie) , mouvement de capitaux (les banques) Messahel ne sait pas que la trajectoire anti-crise qui se dessine rapprochera l'Algérie du Maroc.


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