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Tarik Ramadan : Des lumières des plateaux télé aux sombres arcanes des commissariats
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Publié dans El Watan le 03 - 02 - 2018

Deux jours après son audition par la police française, l'islamologue suisse Tarik Ramadan a été déféré hier matin devant le juge qui pourrait le mettre en examen pour «viol et séquestration» de deux jeunes femmes.
Handa Ayari et une autre femme, dont l'identité n'a pas été révélée, ont accusé l'académicien suisse de «viol». La première situe les faits dans un hôtel parisien en 2012, tandis que la deuxième agression remonterait à 2009 dans un hôtel lyonnais. Tarik Ramadan, qui a tenté au départ de nier les faits, a accepté de répondre à la convocation de la police française pour être entendu, espérant aller au bout de cette procédure qui a empoisonné sa vie depuis le mois d'octobre 2017.
Longtemps habitué aux lumières des plateaux de télévisions, le petit-fils de Hassan Al Bana, fondateur de l'organisation des Frères musulmans en Egypte en 1928, découvre désormais les arcanes sombres des commissariats de police et des tribunaux.
Né à Genève, en Suisse, en 1962, d'un père égyptien et d'une mère suisse, Tarik Ramadan est considéré comme l'un des intellectuels et islamologues les plus en vue dans le monde. Il a fait toute sa scolarité en Suisse, où il a obtenu un diplôme de magistère en philosophie et littérature française, puis un doctorat en études arabes et islamiques à l'université de Genève.
Enseignant dans la prestigieuse université d'Oxford
Tarik Ramadan a professé dans de nombreuses écoles et universités européennes. La plus prestigieuse reste l'université britannique d'Oxford, où il a enseigné les études islamiques contemporaines. Mais c'est dans le monde arabe qu'il s'est fait une réputation d'intellectuel et de défenseur d'un islam moderne, ouvert sur le monde et moins dogmatique. En France, il est considéré comme un polémiste prolixe tenant un double discours.
On lui reproche de défendre d'un côté un islam ouvert, moderne et républicain sur les plateaux télé et de tenir, de l'autre, un discours rigoriste, allant jusqu'à justifier la lapidation des épouses par leurs maris. Personnage clivant, ses idées et théories ne recueillent pas l'assentiment de tout le monde, mais trouvent un écho plus que favorable auprès des musulmans de France et d'Europe qu'il s'emploie à défendre au nom de la liberté de culte et du respect de la différence culturelle.
Tarik Ramadan défend le port du voile et a toujours appelé les musulmans à être indépendants sur le plan économique et social afin d'échapper aux pressions de la société occidentale et des laïcs. Les débats qu'il mène sur les plateaux de télévision avec des intellectuels et hommes politiques français finissent souvent par des accusations, voire même des insultes. Mais l'homme, sûr de lui, finit fréquemment par l'emporter créant un malaise chez ses adversaires.
Un intellectuel controversé
Le débat très «chaud» qui a eu lieu entre lui et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur français, restera dans les annales des polémiques politico-religieuses françaises. Mais le temps des joutes intellectuelles est visiblement fini pour cet homme à la personnalité dédoublée.
Aux prises avec la justice française, rejeté par le Qatar où il donnait des cours dans une faculté des études islamiques et renvoyé par l'université Oxford, M. Ramadan a perdu toute l'estime qu'il avait auprès des jeunes musulmans de France, même si certains pensent que ses mésaventures ne sont qu'un complot ourdi par les «sionistes». Traversant un désert auquel il n'est pas habitué, Tarik Ramadan doit maintenant prouver que les leçons de morale qu'il administrait à longueur d'interviews n'étaient pas juste une posture trompeuse.


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