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Achaïbou entendu par le procureur de Bir Mourad Raïs
Après les graves déclarations sur des faits de corruption
Publié dans El Watan le 13 - 02 - 2018

L'ex-concessionnaire automobile et patron du groupe Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, a bel et bien été convoqué par le tribunal de Bir Mourad Raïs, près la cour d'Alger, suite aux graves accusations qu'il avait portées contre l'ex-ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb.
Contacté par nos soins, son avocat, Me Khaled Bourayou, explique : «Abderrahmane Achaïbou a été longuement interrogé, jeudi dernier, par le procureur près le tribunal de Bir Mourad Raïs, qui s'est intéressé particulièrement aux déclarations concernant Abdessalem Bouchouareb, mais aussi sur la procédure d'agrément et le refus qui lui a été notifié par le ministre de l'Industrie.» L'avocat tient à préciser que l'ex-concessionnaire d'automobile n'a été entendu ni en tant que témoin, encore moins en prévenu.
«Il s'agit d'une procédure administrative et non judiciaire, qui permet au procureur de mieux s'informer sur les déclarations publiques d'Achaïbou», note Me Bourayou.
Sur l'interrogatoire, ce dernier précise : «Achaïbou a clairement fait savoir au procureur qu'il n'a pas porté d'accusation contre l'ex-ministre Abdessalem Bouchouareb, mais parlé de deux personnes qui l'avaient contacté, en se présentant comme des proches à lui, sans toutefois savoir si elles le sont réellement ou non. Il a également évoqué le refus des demandes d'autorisation d'agrément de l'ex-ministre, soi-disant sur la base d'un rapport du ministère des Finances qui aurait accablé l'ex-concessionnaire.
A ce titre, il y a lieu de relever que l'ex-ministre, en n'informant pas à l'autorité judiciaire sur le contenu de ce rapport, tombe sous le coup de la loi. Son silence constitue une non-dénonciation de faits délictueux. Il faut signaler au passage que le groupe Achaïbou, était le premier à acquérir l'activité concessionnaire qui employait 1100 travailleurs et disposait d'une infrastructure adéquate pour l'investissement automobile.»
Me Bourayou dit ignorer si Abdessalem Bouchouareb a déposé ou non une plainte contre Achaïbou pour diffamation. Cependant, il apporte quelques précisions : «S'il y avait une telle plainte, il y aurait eu une citation directe conformément à l'article 337 du code de procédure pénale, ou alors une plainte avec constitution de partie civile, et dans ce cas, Achaïbou aurait été convoqué en tant que prévenu.»
Si l'avocat veut rester très nuancé, des sources bien informées affirment que la convocation du patron du groupe Elsecom, jeudi dernier, par le parquet de Bir Mourad Raïs, pourrait être tout simplement de la poudre aux yeux à l'opinion publique, après les graves accusations portées contre l'ancien ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb. «La justice ne nous a pas habitués à s'autosaisir même lorsqu'il s'agit de déballage public. Bouchouareb a déjà été éclaboussé par des scandales et, à chaque fois, la justice est restée muette.
Il y a eu l'affaire Khalifa Bank et ce crédit qu'il n'a jamais remboursé, puis ces fonds colossaux domiciliés dans des comptes offshore aux Iles Vierges, alors qu'il était ministre, et dévoilés dans le cadre de Panama Papers. Tout le monde sait aussi que l'ex-ministre gérait, d'une manière suspicieuse, l'activité des concessionnaires automobiles où les pots-de-vin atteignaient des sommes colossales, mais restent toujours rappés par l'omerta, de peur des représailles.
Rares sont les concessionnaires qui ont résisté à cet état de fait et bon nombre ont subi de nombreuses exactions. Il est donc peu probable que la procédure administrative déclenchée par le procureur de Bir Mourad Raïs puisse évoluer en procédure judiciaire», déclarent nos interlocuteurs.
En tout état de cause, cette affaire rappelle étrangement celle de Aboudjerra Soltani, ancien ministre d'Etat et cadre dirigeant du MSP. Il y a quelques années seulement, ce dernier déclarait publiquement détenir des dossiers de corruption et qu'il était prêt à les remettre à la justice.
Les propos avaient fait l'effet d'une bombe. Quelques jours après, il avait été entendu par le parquet d'Alger, mais l'affaire est restée sans suite. Il y a quelques mois, des affaires de corruption ont éclaté en Espagne et mis au-devant de la scène des noms de personnalités espagnoles mais aussi algériennes, notamment des députés et des hauts gradés de l'armée à la retraite, sans que cela ne fasse réagir la justice algérienne, restée totalement muette sur le sujet.
La corruption a atteint des niveaux jamais égalés, alors que rares sont les procès qui arrivent aux tribunaux, et souvent, faut-il le souligner, ils ne concernent que le menu fretin et jamais les plus hauts dirigeants, qui sont pourtant, politiquement pour ne pas dire pénalement, aussi responsables. L'affaire Sonatrach et celle de l'autoroute Est-Ouest, qui impliquaient directement les ministres de l'Energie, Chakib Khelil, et des Travaux publics, Ammar Ghoul, se sont terminées en queue de poisson.
Après avoir été inculpé et frappé d'un mandat d'arrêt international, Chakib Khelil se retrouve avec un non-lieu, décidé dans des conditions suspicieuses, alors que Ammar Ghoul se voit attribuer le poste de sénateur, pour mieux se préserver d'une quelconque poursuite.
La lutte contre la corruption n'a été, jusqu'à aujourd'hui, qu'un discours creux de campagne et ce n'est certainement pas la procédure administrative du tribunal de Bir Mourad Raïs qui pourrait prouver le contraire en allant au fond des graves propos tenus par le patron du groupe Elsecom.


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