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Wahab Djazouli : 5 raisons pour écouter l'album «Djazz'men»
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Publié dans El Watan le 02 - 03 - 2018

Le rêve du jeune chanteur Algérien Wahab Djazouli a enfin vu le jour ! Djazz'men, le premier opus de l'artiste est dans les bacs depuis deux semaines. Huit titres, dont cinq nouveautés et trois reprises, sont à découvrir aux éditions Ostowana. Un concert est prévu le 8 mars prochain à la salle El Mouggar, à Alger, et des showcase se préparent. El Watan Week-end vous livre 5 bonnes raisons pour acheter, écouter et apprécier Djazz'men
De la fusion !
Des sonorités algéroises, d'autres chaâbi… fusionnées avec de la musique actuelle. C'est ce que vous promet Djazz'men. Un album riche et diversifié dont on ne peut pas facilement définir le style. Avec ses tubes Wech li sar ou encore Ndemt ana ya lemima, Wahab Djazouli offre une musique très actuelle et moderne.
Quand à la chanson Zmen, c'est dans la fraîche fusion entre le gnawi moderne et l'algérois qu'il a joué. «Mais si je devais caser l'album dans un style précis, je dirai du chaâbi algérois moderne», confie l'artiste. Cependant, le jeu de fusion entre nos anciennes musiques et celles d'aujourd'hui n'a pas empêché Wahab de rester sur le classique.
C'est ce qu'on constate en écoutant ses reprises des grands classiques algérois Alger Alger de Lili Boniche ou encore Alik bel hana we daman du grand Cheikh Mohamed El Badji. Le choix de cette diversité ne vient pas par hasard.
Toute une étude de sociologie a été faite par l'artiste pour arriver un donner un album cohérent qui peut répondre aux attentes et aux goûts de toutes les tranches de la société. «Je n'ai pas été égoïste et j'ai voulu donner à toute tranche la musique qui lui convient et qu'il écoute. Je ne voulai pas limiter le public de l'album aux personnes d'un certain âge qui écoute de l'andalou et les chansons de fêtes, ni aux jeunes uniquement», explique-t-il.
Une identité
«En écoutant l'album, je veux que les gens découvrent mon âme, ma personnalité et ce que vaut Wahab Djazouli.» Pour arriver à son but, Wahab a travailler sur des musique modernes et cherché à se trouver un style qui le correspond. «Au lieu de rester dans le classique algérois, j'ai tenté de nouvelles choses qui vont avec la société algérienne qui ne cesse d'évoluer.» C'est d'ailleurs pourquoi Djazouli a enlevé ses deux premiers singles de l'album.
Les chansons ne représentent pas son identité. «Ce n'est qu'avec Zman que je me suis bien retrouvé dans un style propre à moi et qui me représente. Un style qui correspond à ma personnalité et avec lequel je peux donner le meilleur de moi et faire du succès et surtout qui va avec la société algérienne qui n'arrête pas d'évoluer», affirme-t-il.
De l'algérois revisité avec une touche très moderne et des rythmes différents. Une chose qui marque une identité bien algéroise. «Dans cet album, je ne voulais pas trop m'éloigner de mon identité. Plusieurs m'ont demandé de me tourner vers le raï sentimental ou l'oriental pensant que le style m'irait bien mais pour l'instant je ne veux pas trop m'éloigner de mon identité.
Il m'arrive de chanter ce style lors des fêtes ou des mariages que j'anime, mais pour mon premier album j'ai préféré garder mon identité», souligne l'artiste.
Un travail de longue haleine
Du travail, du combat et des hauts et des bas. Si pour certains passer quatre ans à travailler sur la production et la réalisation d'un album semble trop long, pour Wahab ce n'est pas évident de faire mois surtout qu'on on fait tout, tout seul ! «Plusieurs facteurs ont freiné l'avancement de l'enregistrement de l'album. Mais le plus gros soucis et l'une des raisons principales de ce retard est le budget et l'auto production. Je n'avais pas une grande somme à investir dans la production de l'album.
Donc avant de commencer, il fallait que je travaille, que je fasse des économies pour le studio et payer les musiciens», explique le chanteur. Mais l'argent n'en est pas pour tout. Avant ces quatre années, Wahab était toujours étudiant. Le jeune s'est absenté durant environs deux ans pour finir ses études en Italie.
Une fois de retour au pays, un grand choix l'attendait. Trancher entre la carrière professionnelle et la vie artistique. Mais c'est vers la deuxième option que son cœur a balancé. «Je voulais vraiment me donner la chance de ne m'investir que dans la musique.» Par ailleurs, comme il fallait bien gagner sa vie et faire des économies pour l'album, Wahab animait des fêtes et de mariages. «En haute saison, il m'arrivait de d'animer jusqu'à 3 et 4 mariages en une seule semaine.
Résultat. Je me retrouve avec une voix fatiguée, ce qui ne me permet pas de rentrer au studio. Parce que pour mon donner à fond au studio, il faut que ma voix soit bien reposée», explique le chanteur. Et pas que. Une fois le financement assuré et les préparations lancées, plusieurs modifications surgissent sur la composition de l'album. Déjà, dès le début, trois titres ont été enlevés pour être remplacés par d'autres qui n'existaient pas encore.
Il devait y avoir dans cet album son premier single Kounti alia tekedbi travaillé avec Abderrahmane Djoudi et le deuxième single Hayaw avec Belkacem Zitout. «La troisième chanson à qui je n'ai pas donné de titre et je l'ai supprimé parce que quand je l'ai chanté au studio, je me suis rendu compte qu'elle ne me représente pas vraiment.»
Pour remplacer les titres enlevés Wahab a commencé par écrire et composé Nedjma, sortie en 2014. Encouragé par le succès qu'elle a fait et les échos du public, le chanteur décide de se donner une chance et écrire ses propres chansons. Et c'est là que Wech li sar et Zmen sont nées.
Un belle histoire de famille
Bercé au sein d'une famille artistique, Wahab a grandit sur les sons de la musique chaâbi et andalouse. Son grand-père, Cheikh Mohamed Djazouli, ainsi connu sur la scène du chaâbi, était un souffleur et le bras droit du Hadj Mohamed El Onka. Son père quand à lui, a une très belle voix chantait souvent du chaâbi comme de l'occidental. «Mis à part le conservatoire et l'association où j'ai appris la musique andalouse, la personne qui m'a transmis cette musique c'est mon père», confie Wahab.
D'ailleurs, deux des titres de Djazz'men sont écrits par le papa. «Mon père écrivait des textes et des paroles de chansons avec ses amis. Parmi ses écrits, Ndemt ana ya lemima, sortie en single en 2015 et qu'on retrouve dans Djazz'men.
La deuxième chanson que mon père avait écrite pour ma mère et qui porte son nom, Karima. Une ancienne chanson écrite lors des années 80, composée par son ami», raconte-il. En dehors de la famille, une autre personne a veillé à ce que Djazz'men voit le jour. «El Hadi Cirani, un vieille ami des plus proche à mon père, est une autre personne qui m'a beaucoup encouragé à aller de l'avant et accompagné dans la réalisation de Djazz'men».
Pour lui rendre hommage, Wahab Djazouli, accompagné d'El Hadi en guitare, ont interprété l'une de ces chansons lors du lancement de l'album qui s'est tenu il y a deux semaines à l'Office Riadh El Feth.
Nostalgie et patrimoine
Entre ses huit titres, Wahab Djazouli a réservé trois places au patrimoine. «Plusieurs chansons de notre patrimoine me tiennent à cœur. Parmi ces chansons, j'ai choisi celles qui pourraient se marier avec l'album et sa couleur pour ne pas trop m'éloigner du style», avance-t-il. Alger Alger de Lili Boniche, une chanson qui techniquement et musicalement colle parfaitement avec le style de l'album. Aussi, pour Djazouli, cette chanson qui parle de sa ville natale est une autre manière de marquer son identité encore une fois.
Quand à Alik bel hana we daman de Cheikh Mohamed El Badji, une chanson que chante Wahab depuis son plus jeune âge, est surtout un choix intelligent. Car contrairement à toutes les autres chansons de l'album, alik bel hana we daman est une chanson technique où on peut faire une démonstration de ses capacités vocales. La troisième reprise Ya Kamar ya ali du groupe Kahina est toute une autre histoire. «Je sens cette chanson comme un gant !
Avec mes parents, on l'a chantait souvent quand j'étais petit, c'est pour cela que je l'aime autant et elle me tient à cœur.» Par ailleurs, pour Djazouli c'est aussi important que les jeunes chanteurs reprennent nos anciennes chansons du patrimoine, quitte à faire de la fusion, pour que les générations qui viennent puissent se situer dans ce style. «Oui la musique actuelle est algérienne, mais elle reste, à mon avis, un peu loin de l'âme de l'Algérie profonde.»


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