Le chef de département du personnel et de l'administration près la direction régionale de Constantine fait prendre au personnel, dont il a la charge, un train pour une destination pour le moins inconnue, ne se souciant aucunement de s'arrêter un temps en gare, pour se conformer non seulement aux directives de ses supérieurs (voir note de la DRH sur l'application de la réglementation de travail datée du 15 février 2005), mais encore aux principes des lois fondamentales de la République. En effet, ladite note interne stipule en son objet et à son dernier chapitre : (... par ailleurs, toutes les décisions de justice rendues en dernier ressort, qui deviennent exécutoires, doivent êtres exécutées et suivies d'un pourvoi en cassation). Cependant, au département du personnel, on préfère en faire à sa guise et faire fi des lois et des notes directives d'où qu'elles proviennent. N'est-ce pas pour cette raison que s'entassent les dossiers au chapitre du contentieux, des litiges et moult problèmes qui ont justement motivé la note et tout l'arsenal des lois de cette République, ce qui ne manque pas de peser lourdement sur les relations de travail, la santé de toute l'entreprise et sur sa réputation. Younsi Rafik, employé depuis 1978, devait être nommé chef de division en 1999 et ce, en conformité des directives portant organisation des directions régionales de la SNTF (n°01/98). Après avoir assidûment accompli son travail, durant plus de six années, il pensait enfin pouvoir être rétabli et régularisé, du fait que pendant cette période, il accomplissait les missions de cadre d'entreprise, cependant que son statut, son salaire, ses indemnités et autres augmentations légitimes ne suivaient pas, alors qu'il y ouvrait pleinement droit. Il a dû recourir à l'arbitrage de l'inspection du travail qui, pour sa part et devant le niet de la direction régionale à appliquer la réglementation, a conclu à un PV de non-conciliation. Situation devant laquelle il ne restait plus à Younsi Rafik qu'à s'orienter vers la justice pour rentrer dans son droit, revendiquant juste l'application de la réglementation. Et c'est en date du 16 novembre 2005, qu'un jugement définitif et bien exécutoire est prononcé en sa faveur par la cour de justice près le tribunal de Constantine, autorité qui a débouté l'appel de la direction régionale. Dépêché, un huissier de justice a présenté une mise en demeure à la DRF pour exécution du jugement sous vingtaine, comme prévu par la loi. Et c'est alors que le chef du département du personnel, faisant montre d'un incroyable entêtement, a balayé d'un revers toutes les décisions, refusant leur application au motif fallacieux qu'il lui fallait attendre que la Cour suprême rende son verdict, ignorant l'esprit de l'article 238 du code de procédure civile qui stipule que le pourvoi en cassation au niveau de la Cour suprême n'est en aucune manière suspensif de l'application d'une décision de justice. Comme quoi, hogra en train était bel et bien sur les rails, quelle drôle de machination ! Nous avons tenté de joindre par téléphone le chef de département du personnel mais à chaque fois – plus de 10 appels – sa secrétaire nous répondait qu'il était sorti.