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Nouvelle stratégie industrielle du gouvernement
Hamid Temmar dévoile les grandes lignes
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2007

Rationalisation du travail, redéploiement organique et spatial de l'outil de production, réduction des facteurs de vulnérabilité, lancement de projets visant une meilleure intégration industrielle, lancement de projets destinés à l'exportation sur la base de la valorisation des avantages comparatifs et recherche d'association avec le capital international, tels sont les principaux axes de l'avant-projet de stratégie industrielle que Hamid Temmar a porté jeudi dernier à l'hôtel Hilton d'Alger, à l'attention des organisations patronales.
La stratégie proposée consiste en un ensemble de mesures de réorganisation et de redéploiement de l'outil de production national dans le sens de sa modernisation, de sa compétitivité et de son insertion dans la division internationale du travail. Elle est intégrée dans le programme global de réformes structurelles, dont la mise en œuvre conditionne du reste son succès. Outre la récupération des parts du marché local perdues, la nouvelle stratégie devrait surtout permettre l'émergence de branches industrielles d'exportation se substituant progressivement aux hydrocarbures. Le champ de restructuration concerne aussi bien le tissu industriel existant que les créneaux d'investissement futurs. Il intéresse tout autant le secteur public que le secteur privé. Les restructurations prônées par la nouvelle stratégie industrielle prend en considération les mutations systémiques de l'industrie mondiale. Elle met en valeur les branches qui disposent des potentiels de production requis et de sérieuses prédispositions à améliorer leurs avantages compétitifs sous réserve de s'appuyer sur des politiques industrielles cohérentes et adaptées aux réalités économiques internationales. L'outil national de production, pour l'essentiel acquis dans les années 70 et 80, est en effet déclassé, ou en voie de l'être, du fait des mutations systémiques de l'industrie mondiale qui se sont produites entre temps. L'industrie algérienne s'est de ce fait déconnectée de la division internationale du travail. Le challenge consiste aujourd'hui à se réinsérer dans l'économie mondiale en mettant en œuvre les stratégies qui conviennent. C'est notamment dans les créneaux de plus en plus nombreux ouverts par les restructurations permanentes de l'industrie mondiale que devra se redéployer notre industrie en exploitant au maximum ses potentialités et en valorisant les avantages compétitifs. Si l'Etat doit jouer un rôle important dans la mise en œuvre de cette stratégie en développant notamment des politiques industrielles cohérentes, le rôle central revient à l'entreprise qui doit constamment être en mesure d'accroître ses avantages compétitifs pour résister à la concurrence et répondre à ses obligations de résultats. L'entreprise doit être un centre de décision autonome doté de capacité humaines, techniques, technologiques et financières, dont l'objectif fondamental est la compétitivité au double plan interne et externe. Son émergence passe par la rupture avec les pratiques archaïques de gestion, les désignations clientélistes des dirigeants qui sont en grande partie responsables du déclin des entreprises publiques. L'économie algérienne étant une économie ouverte, l'entreprise ne devra désormais compter que sur ses moyens et sa capacité à tirer son épingle du jeu dans un marché qui n'a plus de frontières, hormis celles de la technologie et de l'innovation que nos entreprises doivent s'ingénier à faire tomber en maîtrisant du mieux qu'elles peuvent le design et le marketing, pour le plus urgent. L'avant-projet de stratégie industrielle retient un certain nombre de branches auxquelles l'Etat accordera un intérêt particulier. Sa volonté de contribuer à leur développement est clairement affichée à travers des actions multiformes qu'il compte entreprendre pour inciter les entrepreneurs à y investir. Les rédacteurs du document ont toutefois pris le soin d'indiquer que les branches non ciblées par la nouvelle stratégie industrielle ne seront pas pour autant abandonnées, les promoteurs étant libre d'investir là où ils veulent et dans les créneaux de leur choix. Ils continueront même à bénéficier des mesures incitatives prévues par le code des investissements en vigueur. Les branches retenues en raison de leurs forts potentiels et des capacités d'entraînement qu'elles peuvent exercer sur d'autres activités économiques sont la chimie, la pétrochimie, la pharmacie, les engrais, l'agroalimentaire, la sidérurgie, la mécanique et les matériaux de construction. Deux nouvelles industries qui n'existent pas encore en Algérie figurent au rang des activités prioritaires à développer. Il s'agit de la construction automobile et des technologie de l'information et de la communication. Les activités en question seront déployées dans des zones d'activités industrielles intégrées. Trois types de zones sont distinguées : les pôles de compétitivité abritant des activités polyvalentes localisés à Alger, Blida, Oran-Mostaganen, Annaba, Sétif-Bordj Bou Arréridj, Boumerdès-Tizi Ouzou et Ghardaïa-Hassi R'mel. Les technopoles de Sidi Abellah (TIC), Béjaïa (agroalimentaire et plateforme d'exportation) et Sidi Bel Abbès (électronique). Les zones spécialisées seront quant à elles implantées à Arzew, Hassi Messaoud, Skikda et Oran. La mise en oeuvre d'une stratégie industrielle aussi ambitieuse est bien entendu conditionnée par la promotion des ressources humaines. Le déficit en formation est tel qu'il requiert, selon les estimations des spécialistes, pas moins de 120 millions d'heures de formation pour répondre aux besoins des restructurations et redéploiements industriels projetés. Les entreprises en activité ont un grand besoin de mise à niveau pour améliorer la qualité de leur management, systématiser l'usage de l'informatique et des moyens modernes d'information et de communication. Plus d'un milliard de dollars devra être affecté à ses besoins en priorité. La recherche-développement et l'innovation pourraient être dynamisées à la faveur de partenariat avec nos centres de recherche et universités. Des mesures incitatives sont prévues pour encourager ce type de collaborations. Des débats qui ont suivi l'exposé par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, très à l'aise dans ce genre d'exercice, on retiendra la satisfaction quasi unanime des organisations patronales qui ont toutes salué la justesse du diagnostic et la pertinence et la cohérence des actions proposées. Quelques doutes ont toutefois fusé de quelques opérateurs qui craignent que la mise en œuvre de cette stratégie bute sur l'état peu reluisant de l'administration publique, l'attentisme des acteurs chargés de l'application des réformes, du climat des affaires qui n'est pas encore au point et la réticence des investisseurs étrangers sans lesquels l'industrie algérienne ne peut pas rattraper le gros retard technologique qu'elle a accumulé. Le temps n'ayant pas suffi, d'importantes questions concernant la mise en œuvre de la nouvelle stratégie du gouvernement n'ont pu être posées. Il s'agit notamment du pilotage de cette stratégie par le gouvernement qui risque de poser problème en raison de l'éclatement de la gestion de l'économie algérienne au niveau de quatre ministères (Finances, MPPI, Industrie, PME et Artisanat). Le possible regroupement des ces secteurs autour d'un tout puissant ministère de l'Economie dont l'ingénierie est assurée par le Conseil national de la planification nouvellement créé est d'ores et déjà évoqué mais la question n'a pas été posée au conférencier. Des précisions méritaient également d'être demandées concernant le montant exorbitant des capitaux qu'il faudra allouer aux entreprises publiques stratégiques autour desquelles ont compte redéployer les branches d'activité prioritaires. Qu'adviendra-t-il des SGP si, comme le suggère implicitement l'avant-projet, les EPE se redéploient autour d'un certain nombre d'entreprises publiques stratégiques ? Ces dernières seront-elles gérées comme il était de coutume par des dirigeants cooptés par les administrations centrales qui ne sont pas regardantes sur la compétence ? Est-il possible de promouvoir une classe d'élites managériales, comme souhaité dans le document stratégique, avec des salaires aussi misérables (250 euros en moyenne) versés aux cadres algériens diplomés et suffisamment expérimentés ? Autant de questions qui devraient être abordées à l'occasion des assises nationales prévues le 25 février.
Premières zones d'activité industrielles intégrées
1) Zones polyvalentes (pôles de compétitivité) Alger, Blida, Oran-Mostaganem, Annaba, Sétif-Bordj Bou Arréridj, Boumerdès-Tizi Ouzou, Ghardaïa-Hassi R'Mel.
2) Technopoles Sidi Abdellah (TIC), Béjaïa (agroalimentaire et plateforme d'exportation) et Sidi Bel Abbès ( électronique)
3) Zones spécialisées Arzew, Hassi Messaoud, Skikda, Oran.
Des régions pourraient être spécialisées dans d'autres activités, comme le tourisme, la pêche et l'agriculture, dans la mesure où elles offrent des avantages compétitifs.


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