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Mohamed Sidati. Représentant du Front Polisario auprès de l'UE
« Le Maroc déclare la guerre à tout le monde »
Publié dans El Watan le 14 - 10 - 2004

Ancien ministre sahraoui des Affaires étrangères, et par conséquent au fait des accords négociés et conclus avec le Maroc, Mohamed Sidati, qui représente le Front Polisario auprès des institutions européennes, revient lui aussi sur les récentes déclarations faites à Rabat et même à New York.
Le pouvoir marocain s'est lancé dans une campagne de surenchère, voire de provocation politique assez violente sur la question du processus de paix au Sahara-Occidental. Pourquoi cette attitude et pourquoi maintenant ?
C'est le contexte international. Le Maroc est dans une situation des plus critiques. Il faut comprendre que toute sa politique extérieure est bâtie sur une volonté de légitimer l'occupation du Sahara, de légitimer la répression au Sahara, mon pays, « balafré » par un mur qui rappelle, par ailleurs, d'autres murs qui se sont écroulés. La politique de confusion menée par le pouvoir marocain vise à banaliser le conflit et l'occupation du Sahara. Mais cette stratégie du Maroc s'écroule comme un château de cartes, parce que le problème de la décolonisation n'a jamais été aussi présent dans les instances internationales qu'aujourd'hui. Le conflit est en débat à l'ONU, au sein de la commission de décolonisation, au Conseil de sécurité. Tous insistent sur le principe de l'autodétermination. A travers le plan Baker, le caractère colonial du conflit est mis en évidence, et c'est l'avis de la majorité des pays de l'ONU. Le pouvoir marocain, lui, fait tout pour marginaliser la question sahraouie. Ni guerre ni paix, c'est la tactique du palais royal pour faire durer l'occupation et tenter de la légitimer par la suite.
Pourtant, il y a eu plus d'une rencontre entre le Polisario et le pouvoir marocain...
Le Maroc ne veut pas d'une solution pacifique. Bien sûr qu'il y a eu des rencontres et des accords entérinés par la communauté internationale. Demandez au palais royal pourquoi il ne respecte pas les accords de Houston de 1997, les engagements sur le cessez-le-feu de 1991 et ceux qui datent de bien avant cela, comme ceux issus de la rencontre de Bamako (Mali) en 1979 ; les nombreux rapports et discussions directs entre le Front Polisario et Hassan II ; enfin le plan Baker que le Maroc a endossé ? Dans ces conditions, qui va accorder du crédit aux arguments actuels de la diplomatie marocaine ? Cette attitude agressive est l'expression du désarroi de la diplomatie marocaine et de ses revers. Le Maroc déclare la guerre à tout le monde.
L'Algérie est citée, officiellement, comme responsable du blocage de la solution au Sahara. Qu'est-ce que vous en dites ?
Le pouvoir marocain, acculé par la communauté internationale, veut déplacer le problème et faire diversion. Le conflit oppose le Polisario au Maroc, c'est clair. Le Maroc a tout simplement perdu son sang-froid et revient aux vieux réflexes en accusant l'Algérie. La diplomatie marocaine est aux abois devant le retentissement de la cause sahraouie. Voyez sa réaction face à la reconnaissance de la RASD par l'Afrique du Sud, la solidarité du Venezuela ; l'attitude des institutions européennes qui ne cessent de répéter leur pleine adhésion aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, la mobilisation de la société civile européenne pour la cause sahraouie. La tension est entretenue par le Maroc qui empêche toute initiative de relance de l'Union maghrébine. La politique d'intransigeance du Maroc est arrivée à sa fin. La communauté internationale a déclaré que le plan Baker offre des opportunités politiques pour régler le problème du Sahara. La stratégie de fuite en avant du Maroc est mise à nu.
Quelle est aujourd'hui l'attitude de l'UE face à la question sahraouie ?
Tous les pays de l'UE pris individuellement reconnaissent l'occupation du Sahara. Quant à l'UE, officiellement, elle se rallie à la légalité internationale et fait siennes les résolutions du Conseil de sécurité qui prévoient un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui. Cela dit, l'UE est liée au Maroc par un accord d'association. Ce dernier reçoit des aides multiformes de l'UE, ainsi que le Sahara d'ailleurs. C'est pourquoi l'UE doit être plus ferme, moins frileuse avec le Maroc pour l'obliger à respecter cette légalité internationale. C'est le travail et le but de notre mission auprès des responsables politique de l'UE.
Le mandat de la Minurso expire à la fin de ce mois. Que va-t-il se passer selon vous ?
D'abord, il nous faut attendre jusqu'au 31 octobre. Les contacts se poursuivent à différents niveaux internationaux pour obliger le Maroc à respecter ses engagements. Mais il nous faut rappeler que l'observation du cessez-le-feu depuis 1991 avait pour but l'aboutissement du processus référendaire. L'ONU a en charge la protection du peuple sahraoui. Or le Maroc est arrivé à bloquer toute possibilité d'évolution pacifique. Il a renié ses propres engagements. Le peuple sahraoui a fait et continue de faire confiance à l'ONU. Mais le temps se fait très long, la paix n'arrive pas. Le peuple sahraoui a dit qu'il défendra ses droits pacifiquement. Si le Maroc refuse, resteront, hélas, les armes ! La balle est dans le camps du Conseil de sécurité pour exiger du Maroc de respecter ses engagements, de respecter le plan Baker, de protéger le peuple sahraoui. Il y va de la crédibilité de l'ONU. Encore une fois, le peuple sahraoui privilégie la voie pacifique. Si le Maroc refuse, il saura se défendre.


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