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Mohamed Benbrika, professeur de philosophie à l'université d'Alger
« Il faut débusquer les prosélytes porteurs de fitna »
Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2007

Vous avez alarmé l'opinion publique sur le risque de « chiisation » de l'Algérie. Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
La situation est en effet préoccupante, dans la mesure où l'on assiste en spectateurs à l'intrusion de ce courant violent dans notre pays qui, faut-il le préciser, est à 99% sunnite. J'ai des informations très crédibles concernant ces Algériens qui ont observé le deuil de Karbala chez eux, le jour de Achoura. C'est vous dire que l'exportation de la révolution iranienne chez nous est remise en marche…
Mais avez-vous des chiffres et des indications précises sur l'ampleur de ce phénomène ?
Je ne peux pas citer des noms pour des raisons que vous comprendrez, mais je vous informe qu'il y a un bon groupe dans la localité de Ksar Chellala, à Tiaret, où l'on a fêté Achoura en famille et dans la pure tradition husseinite ! Au niveau de la capitale, le quartier la Glacière passe pour être le fief des chiites algériens depuis plus de 20 ans. Je vous rappelle qu'au lendemain du triomphe de la révolution islamique en Iran, l'attaché culturel de l'ambassade de ce pays s'était rendu dans ce quartier pour faire un don de livres à la bibliothèque locale. Et les contacts n'ont jamais été rompus entre l'ambassade et les fidèles de ce quartier. S'agissant de chiffres, mes sources estiment le nombre d'adeptes en Algérie à près de 300 dont au moins 150 à Alger. Il y a aussi d'autres régions infestées, comme Constantine, Tiaret et Mostaganem. Et si les autorités restent les bras croisés, ils seront sans doute plus de 2000 Algériens à tomber dans les rets du chiisme dès l'année prochaine !
Mais cela ne paraît-il pas un peu tiré par les cheveux pour justifier votre alarmisme…
Et bien, sachez que de nombreux universitaires algériens formés au célèbre institut Qom en Iran, où l'on enseigne l'idéologie husseinite, sont mis à contribution dans ce prosélytisme qui se pratique à présent en Algérie. Pour l'exemple, sachez qu'un chef de département à l'université de Mostaganem est partisan du rite chiite ! Imaginez donc les conséquences si ces enseignants — et Dieu sait qu'ils sont nombreux — se livraient à ce travail souterrain pour propager leur dogme. Il faut noter également le rôle central que joue l'ambassade d'Iran en Algérie, qui offre généreusement livres, cassettes, CD et autres supports didactiques pour enrôler le maximum de fidèles. Il va sans dire que les positions inflexibles de l'Iran dans la crise nucléaire face aux menaces des Etats-Unis et la victoire du Hezbollah dans sa guerre contre Israël l'été dernier ont quelque peu boosté l'aura des chiites chez certains Algériens, qui voient en eux les seuls capables de défendre l'Islam. Et quand on sait que 60% des Algériens sont analphabètes, il est aisé de deviner l'impact. Il ne faut pas non plus négliger le rôle joué par les sites internet de cette secte dans le recrutement des adeptes. C'est pourquoi je dis que les autorités doivent sévir.
En quoi la pratique du chiisme est une menace pour les Algériens ?
La secte chiite constitue une menace réelle pour l'unité sociale et religieuse de l'Algérie. Nous sommes un pays sunnite et ces incursions risquent de semer la fitna en Algérie, comme l'ont fait avant eux les salafistes et autres djihadistes. C'est pourquoi, me semble-t-il, il serait salutaire que les autorités créent un service de sécurité préventif qui serait composé d'hommes de culte, de sociologues et bien sûr des forces de sécurité. Sa mission serait de débusquer les prosélytes de tous poils. Aussi, il va falloir hâter la création de Dar Al Ifta présidée par un mufti de la République. Cette institution servira de référence religieuse, comme l'est Al Azhar en Egypte et Zaytouna en Tunisie, entre autres.


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